Fév 24

Le parti de l’étranger!

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Crédit photo photosdegauche.fr (stef.burlot)

Les travaux de construction de l’aéroport n’ont pas commencé mais le site de Notre-Dame-des-Landes attire déjà des personnes venues de la France entière et même d’au-delà de nos frontières. Plus de 50 000 manifestants se sont encore retrouvés à Nantes ce samedi pour s’opposer au projet « d’Ayrault-port ». Après avoir monté un dispositif policier qui s’est montré efficace dans le registre de la provocation, Valls a puisé dans le répertoire de son prédécesseur Pasqua pour dénoncer le parti de l’étranger. Pour la droite, le contestataire est en effet un ennemi de la patrie. Sauf bien sûr quand ce sont des bonnets rouges patronaux qui cassent des portiques ou des traditionalistes qui pourchassent nos concitoyens dont la vision de la famille leur déplait. Ceux-là obtiennent satisfaction.

Il est vrai que de nombreux étrangers rodent autour du site prévu pour implanter ce nouvel aéroport. Les plus nombreux sont les actionnaires de Vinci, le groupe qui a récupéré ce juteux « partenariat public-privé » (PPP). 65% des actions de ce mastodonte qui se prétend français sont en effet aux mains de fonds d’investissement étrangers. L’intérêt national est une notion qui leur est étrangère. L’intérêt général de l’humanité aussi. Car le projet d’aéroport est un extraordinaire condensé des impasses du productivisme qui sert désormais de guide officiel au pouvoir. La consternante maxime de François Hollande « l’offre crée la demande » est devenue dans cette zone déjà desservie par un aéroport parfaitement dimensionné « le nouvel aéroport créera le besoin croissant de transport aérien ». Quel que soit l’impact écologique d’une telle croissance.

Si tant de nos concitoyens se sentent concernés par ce dossier c’est qu’ils suivent les organisateurs de la manifestation qui invitent à confronter les « choix faits dans ce projet » « avec les beaux discours grandiloquents sur les économies nécessaires, la transition énergétique, la sauvegarde du climat ». La préservation des écosystèmes ne pâtit pas du manque de citations dans les conférences de presse présidentielles mais du poids des lobbys privés, de la mégalomanie des barons locaux, de la confusion oligarchique de l’intérêt public et des intérêts privés, toutes choses que l’on trouve en raccourci dans ce petit bout de terre humide à 17 km de Nantes. Si c’était un scénario de film, on le jugerait caricatural. Quel casting ! Le PPP y a été préparé par un préfet devenu salarié de Vinci. Le premier ministre se comporte comme un notable qui mobilise les moyens de l’Etat au service de sa vision du développement local. Le groupe Vinci se développe en rachetant à tour de bras des aéroports privatisés par l’Europe austéritaire, se gorge des péages d’autoroute volés au peuple français par des privatisations dispendieuses et se protège en finançant des agents d’influence médiatique comme l’Institut Montaigne.

L’issue du bras de fer à Notre-Dame-des-Landes nous concerne donc tous. Le retrait du projet serait un tournant et une première rupture concrète avec le productivisme. Une telle prise en compte de sa responsabilité environnementale placerait la France à l’avant-poste des nations du monde. Car pour nous la France doit se penser comme une nation universaliste. Pour le pouvoir hélas, les dirigeants du MEDEF sont les nouveaux ambassadeurs du génie français. Le président de Vinci, ancien conseiller de Balladur, est d’ailleurs vice-président de MEDEF international dont il préside de surcroît le comité France-Qatar. Si le parti de l’étranger existait, lui en mériterait la carte !

François Delapierre Secrétaire national du Parti de Gauche

Fév 24

Ne vivons plus comme des esclaves : Tarbes 25/02

LE FILM : « Ne vivons plus comme des esclaves »
suivi d’un débat  en présence du réalisateur : Yannis Toulountas

MARDI 25 Février à 20H30
Tarbes à la Bourse du Travail

YOULOUNTAS TARBES

Fév 24

Ne vivons plus comme des esclaves : Casino ARGELES 24/02

Le FILM « Ne vivons plus comme des esclaves »
suivi d’un débat  en présence du réalisateur : Yannis Toulountas

CE SOIR LUNDI 24 Février à 20H30
à Argelès-Gazost au cinéma du Casino

YOULOUNTAS ARGELES

Fév 21

Délit de blasphème en Alsace c’est la République en danger !

 Ce lundi 17 février, un bien curieux procès s’est ouvert devant le tribunal correctionnel de Strasbourg. L’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, qui avait titré en une : « Le Coran, c’est de la merde ; ça n’arrête pas les balles. », est poursuivi en justice pour … « blasphème ».

Ecartons d’emblée un faux débat : la question n’est pas de savoir si la une de Charlie Hebdo était drôle ou de bon goût, chacun est libre d’avoir son avis sur ce point. La question est : peut-on, dans le pays de la loi de 1905 relative à la séparation des Églises et de l’État, être condamné pour « blasphème » ? Non, et la justice française laïque déboute régulièrement les groupes religieux qui, devant les tribunaux, attaquent la liberté d’expression au nom de la défense de leur religion.

Car si les tribunaux français sanctionnent « l’injure, l’attaque personnelle et directe dirigée contre un groupe de personnes en raison de leur appartenance religieuse » ou l’incitation à la haine raciale ou religieuse, ce qui justifie, par exemple, que tel prétendu « humoriste » médiatisé puisse faire l’objet de poursuites pour incitation à la haine raciale, en droit français la liberté d’expression ne peut pas être limitée au nom d’une croyance.

Depuis la Révolution française -par les articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789- il n’y a pas d’hérétique en République ! Et si le délit de blasphème fut réinstauré sous la Restauration il fut définitivement supprimé par la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse. Par conséquent, nul ne peut – ou plus exactement ne devrait pouvoir – être condamné en France pour blasphème. Fin du débat ? Pas exactement…

Pas exactement, parce qu’il existe sur le territoire de la République des endroits dont l’Alsace-Moselle, où le principe de laïcité est allègrement piétiné.… D’après l’article 166 de ce code pénal local, hérité de la législation allemande : « Celui qui aura causé un scandale en blasphémant publiquement contre Dieu par des propos outrageants, ou aura publiquement outragé un des cultes chrétiens (…) sera puni d’un emprisonnement de trois ans au plus. »

Aujourd’hui l’exception juridique d’Alsace-Moselle permet à ceux qui ont entamé cette procédure de tenter de faire condamner Charlie Hebdo. Mais, avec cette procédure déposée à Strasbourg, ils cherchent de fait à créer une jurisprudence pouvant déboucher sur une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) visant à mettre l’Etat dans l’obligation de réformer la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat. C’est tout l’enjeu de ce procès. IL ne vise pas simplement Charlie Hebdo, il vise la République laïque !

Les initiateurs de cette plainte croient pouvoir remporter une victoire pour leur religion mais si le journal satirique était condamné, c’est l’intégrisme catholique aujourd’hui à l’offensive sur de très nombreux terrains contre la République (contre la loi ouvrant le mariage civil aux couples de mêmes sexes, contre l’école publique et son programme en faveur de l’égalité entre les femmes et les homme) qui se servirait de ce jugement pour attaquer et faire que leur liberté religieuse et pas celle des autres prime sur les droits des citoyens.

Face à la montée des revendications intégristes et communautaristes, il est urgent de mettre fin au Concordat et du droit au blasphème. Parce que tous les intégrismes et conservateurs se servent aujourd’hui de cette faille laissée grande ouverte pour attaquer la République laïque, il y a urgence à mettre fin à cette intolérable exception au droit commun que constitue le système des privilèges au profit de certains cultes en Alsace-Moselle.

C’était d’ailleurs l’une des dispositions qui figuraient dans la proposition de loi–cadre sur la laïcité que le Parti de gauche avait déposée au Sénat en 2011. Il était prévu de supprimer le régime des cultes et le délit de blasphème en Alsace-Moselle. Ces propositions sont plus que jamais d’actualité.

Tiens, et si le président de la République et son Gouvernement les reprenaient ? Voilà qui serait plus utile que d’aller faire des génuflexions au Vatican ou d’aller proférer des blagues vaseuses auprès d’instances communautaristes… Mais les solfériniens ont choisi leur camp : celui du clientélisme religieux communautariste.

Le nôtre, celui de la gauche républicaine et laïque, c’est celui de l’égalité de tous les citoyens devant la loi, celui de la lutte contre l’obscurantisme et les fanatismes, celui de la Raison et des Lumières au service du Bien commun !

 

Jeudi 20 Février 2014  Pascale Le Néouannic et Marc Duval

Fév 20

Réunion fiscalité le 27 février à Tarbes

Réunion fiscalité A4

Fév 19

BFMTV : l’entreprise de désinformation prise en flagrant délit

 

Fév 18

Grand Marché Transatlantique : Le saccage des droits sociaux, économiques et environnementaux

Conférence de R.M. Jennar le 23 janvier à Argelès

 le 23 janvier Raoul Marc Jennar, politologue, altermondialiste, est venu, à la demande du Front de Gauche, présenter le Grand Marché Transatlantique (GMT). Ignoré des citoyens et de bon nombre d’élus, Le GMT, accord de libre échange entre les USA et l’Europe, est pourtant susceptible de modifier en profondeur les sociétés européennes et nos modes de vie.

Une assemblée de près de 80 personnes a appris ainsi que depuis de nombreuses années, les tractations sont menées dans le plus grand secret par le Président de la Commission Européenne, Mme Merkel, et M. Obama niant ainsi toute pratique démocratique.

Le 17 juin 2013, les 28 gouvernements européens on mandaté la Commission Européenne pour négocier ce GMT intitulé Partenariat Transatlantique pour le Commerce et l’Investissement (PCTI) ou Transatlantic Trade and Investment Partnership(TTIP) ou encore Trans-Atlantic Free Trade Agreement(TAFTA).

 

Derrière ces sigles se cache la plus grande menace non militaire contre les peuples d’Europe. Il s’agit d’appliquer tous les accords de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), d’éliminer tous les obstacles à la concurrence et d’aller bien au delà.

 

Les 28 pays se sont mis d’accord avec les USA sur 3 points essentiels :

  • Éliminer au maximum les droits de douane entre l’Union Européenne et les USA : ce qui est presque fait sauf l’agriculture. Des experts ont démontré que l’abaissement des droits de douane dans l’agriculture serait une catastrophe pour les agriculteurs, les consommateurs et l’environnement.
  • Réduire, voire éliminer les « barrières non tarifaires » c’est à dire démanteler l’appareil législatif et réglementaire des pays européens chaque fois qu’une norme est considérée comme un obstacle excessif à la libre concurrence. Ceci vise aussi bien les normes sociales, alimentaires, sanitaires, phytosanitaires, culturelles, environnementales que techniques.
  • Permettre aux firmes privées d’attaquer les législations et réglementations (Etat, collectivités y compris locales) lorsque ces normes sont des obstacles nuisibles à la concurrence, à l’accès aux marchés publics, à l’investissement et aux activités de service. Elles pourront le faire, non plus devant les juridictions nationales, mais devant des groupes d’arbitrages privés (c’est le mécanisme de règlement des différends). Ainsi ce sont les firmes privées qui définiront les règles de vie en société. Cela signifierait la fin des Services Publics, fondements de notre société.

 

Le mandat de négociation signé le 17 juin a été divulgué par une fuite mais demeure officiellement interdit à la diffusion. Le texte final devrait être soumis pour approbation aux gouvernements et au Parlement Européen (sous réserve), rien n’est encore défini sur le rôle des parlements nationaux tenus en dehors du débat pour l’instant,  et entrer en vigueur en 2015.

Les élections européennes prochaines vont modifier la composition du  Parlement d’où l’importance de cet épisode démocratique de la fin mai 2014 donnant la possibilité aux citoyens de désigner les représentants capables de défendre leurs intérêts et de s’opposer à une régression historique du fonctionnement des sociétés européennes.

Tout est possible encore, il y a des précédents. Pour exemple l’AMI (Accord Mutlti-latéral pour l’Investissement) qui une fois divulgué au grand jour et porté à la connaissance des citoyens a contraint certains parlements à s’y opposer, provoquant ainsi sa destitution.

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« Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire » (David Rockfeller, Newsweek, 1er février 1999)

 Voilà la société que prépare le Grand marché Transatlantique

 

Fév 18

Résolution du Conseil National sur les élections européennes

Les élections européennes constituent le rendez-vous électoral majeur de l’année.

Elles sont l’occasion pour l’opposition de gauche aux politiques libérales appliquées en France comme dans l’Union Européenne (UE) de franchir un cap. Car désormais, que les gouvernements soient dirigés par des libéraux de droite ou des sociaux démocrates, la politique économique et sociale est la même. A chaque fois que le choix leur est donné, les partis sociaux libéraux préfèrent d’ailleurs des majorités d’union avec la droite plutôt que des rassemblements à gauche. C’est le cas dans 14 pays sur 28. Ce fut le cas par exemple du SPD à l’issue des dernières élections allemandes. Le même type de combinaison sévit au parlement européen que le PSE et le Parti populaire européen cogèrent pour appliquer une politique libérale et se répartir les postes. La mue de la social-démocratie européenne est achevée : elle n’est plus l’outil du compromis entre le travail et le capital, elle est désormais passée du côté de ce dernier.

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Fév 13

Hollande et Ayrault, les bricolos du dimanche

images (3)Le Conseil d’Etat vient d’infliger un nouveau camouflet aux apprentis Hollande et Ayrault en suspendant le décret autorisant l’ouverture des magasins de bricolage le dimanche.

Dans leur empressement à servir le Medef, ces derniers avaient signé en catimini le 30 décembre et malgré l’opposition des syndicats de lutte, un décret rompant avec le principe de la pause collective dominicale. C’était le début du cycle infernal prolongé dès le lendemain par l’annonce du pacte de responsabilité co-écrit avec le Medef.

Or au-delà de la forme, c’est bien aussi sur le fond que le gouvernement a été dénoncé par le Conseil d’Etat qui considère que ce décret « est de nature à porter une atteinte grave et immédiate aux intérêts défendus par les organisations syndicales », alors « que le principe d’un repos hebdomadaire est l’une des garanties du droit constitutionnel au repos reconnu aux salariés et que ce droit s’exerce en principe le dimanche ». Autrement dit ce gouvernement a sciemment enfreint le droit constitutionnel pour donner gain de cause au Medef contre les syndicats et les salariés !

Grâce à la décision du Conseil d’Etat, voilà au moins des dimanches libérés qui permettront au peuple de se rendre aux isoloirs pour enfoncer le clou et infliger un désaveu cinglant à ce gouvernement les 23 et 30 mars aux élections municipales et le 25 mai aux élections européennes.

Mercredi 12 février

Parti de Gauche François Cocq, secrétaire général

Fév 12

Les attaques racistes contre le Front de Gauche à Paris, ça suffit !

Il y a comme une atmosphère politique de plus en plus nauséabonde  qui se répand dans la capitale. On l’a vu durant la manifestation dite « Jour de Colère » où quelques milliers de racistes, homophobes et antisémites rageux ont battu le pavé en hurlant des slogans inacceptables. Cette radicalisation se ressent aussi durant l’élection municipale. Aussi, pour ne rien banaliser, avec mon amie Leïla Chaïbi, candidate dans le 14e, indignés par des méthodes scandaleuses contre nos campagnes, nous avons décidé d’envoyer le communiqué suivant à la presse :

Depuis quelques jours, dans de nombreux arrondissements parisiens, les affiches des listes du Front de Gauche conduites par Danielle Simonnet sont régulièrement dégradées, arrachées et recouvertes.

Dans le 12e et le 14e arrondissement par exemple, ce sont des inscriptions et graffitis ouvertement racistes et hostiles à nos concitoyens de confession musulmane qui sont collées par des mains anonymes, mais sans doute liées à l’extrême droite, pour recouvrir les affiches d’Alexis Corbière et Leïla Chaïbi.

« Lèche babouche », femme voilée, ou autres allusions injurieuses… ces propos honteux déshonorent leurs auteurs et font peser sur la campagne un climat détestable qui choque, à juste raison, beaucoup de parisiens attachés aux valeurs de fraternité.

Ces charges ciblées, qui se renouvellent nuit après nuit, spécifiquement contre nos listes doivent cesser pour la dignité du débat démocratique. Que leurs auteurs sachent qu’elles n’entament en rien notre détermination à défendre nos idées.

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