Fév 25

Lettre ouverte aux parlementaires des Hautes Pyrénées

Madame la Sénatrice,
Madame la Députée,
Monsieur le Sénateur,
Monsieur le Député,

Nous, militantes et militants du parti de gauche des Hautes-Pyrénées et avec nous une majorité d’électrices et électeurs de gauche de ce département exigeons le vote d’une loi d’amnistie en faveur de toutes celles et tous ceux qui ont été condamné-e-s pénalement depuis 2002 à raison d’actions militantes n’impliquant pas des atteintes aux personnes ou pour des infractions pour lesquelles est encourue une peine de moins de dix ans d’emprisonnement. L’amnistie emportera leur effacement immédiat du fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Il nous est insupportable que les plus courageuses et courageux d’entre nous puissent continuer, après le changement de majorité politique du printemps dernier, à être traité-e-s comme des délinquant-e-s ou des criminel-le-s de droit commun ! Les députés du Front de Gauche ont déposé une proposition de loi portant amnistie des faits commis à l’occasion de mouvements sociaux et d’activités syndicales et revendicatives. Il faut que ce cette proposition soit examinée et adoptée.

 

Nous serons extrêmement attentifs à votre vote lors de l’examen de cette proposition tant à l’Assemblée Nationale qu’au Sénat, et le Président de la République doit tenir la promesse du candidat François Hollande.

 

Salutation citoyenne,

Le parti de gauche des Hautes Pyrénées

 

Adressé à :  Madame Josette DURRIEU Sénatrice des Hautes-Pyrénées

Madame Jeanine DUBIE députée 2e circonscription H-P

Monsieur François FORTASSIN Sénateur des H P

Monsieur Jean GLAVANY député 1e circonscription H-P

Fév 22

SOLIDARITE

« Les paroles réconfortantes de M. Hollande à la Grèce » titre le journal Le Monde, précisant que ce dernier, dans le cadre de son voyage à Athènes, avait été élogieux envers le premier ministre grec de la droite conservatrice ! Visiblement selon François Hollande, étrangler son peuple serait faire un travail courageux. Mais ce voyage fait surtout penser à ces personnages de romans qui rodent autour des ventes aux enchères consécutives à des faillites en flairant les bonnes affaires à faire. La Commission Européenne impose la privatisation du secteur public grec et ce chef d’état appartenant à l’Internationale socialiste ose résumer en « Il y a des opportunités, nous devons prendre notre part. » Charognard, je vous disais ! Et quel double discours : en France il dit défendre les services publics, en Grèce pas un seul mot sur le sujet mais une attitude de prédateur au service des multinationales françaises comme Vinci, Suez ou Veolia. C’est toute la différence entre eux et nous : le gouvernement PS soutient la finance, nous, nous soutenons les peuples qui se battent pour leur dignité et leur souveraineté. A l’appel de leurs syndicats, 60 000 étaient dans la rue ce mercredi, journée de grève contre les politiques d’austérité et les baisses de salaire (-27 % !). Pendant ce temps, le patron d’une multinationale d’Amérique du Nord, Titan, se permet lui d’insulter les ouvriers français et leur syndicat. Pourquoi se gênerait-il puisque les attaques contre la CGT de Goodyear n’ont pas arrêté depuis l’annonce de la fermeture de l’entreprise. Il n’y a rien à attendre des puissants de ce monde, seule la lutte et la solidarité entre les peuples peut leur faire ravaler leur mépris de classe. Aussi pas question de baisser les bras : la lutte continue pour l’amnistie pour toutes celles et ceux qui ont été condamnés ces dernières années pour faits de militantisme qu’il soit syndical ou associatif. Et le 5 mars doit être une journée de mobilisation de masse pour dire que nous ne voulons pas de l’accord anti emploi : ce n’est pas au Medef de faire la loi. Pas de transcription de cet accord.

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche

Fév 20

Un super-héros de l’oligarchie

Sans surprise, hélas, l’austérité débouche sur l’austérité. Les chiffres de l’Union Européenne publiés la semaine dernière sont accablants. Ils ont pourtant été accueillis dans l’indifférence médiatique. Une dépêche AFP fait même diversion : c’est Chypre qui « menace de ruiner les efforts de la zone euro ». Mais ce sont ces « efforts » qui ruinent la zone euro ! Le bon élève portugais voit son PIB dégringoler de 1,8% au dernier trimestre 2012. Le docteur Monti a réduit celui de son pays de 2,7% en un an. Même la vertueuse Allemagne entre en récession. Et je ne parle pas de la Grèce : -30% depuis 2009. Au total, le PIB de la zone euro a reculé de 0,6% au dernier trimestre 2012, autant qu’après la chute de Lehman Brothers en 2008.

Nous sommes au bord du gouffre. Faisons un grand pas en avant ! Le gouvernement français prévoit un nouveau tour de vis. Avant de serrer, il faut lubrifier. En France, nous n’avons ni Monti ni les envoyés de la Troïka. Mais nous avons Didier Migaud, le président de la Cour des Comptes. L’oracle a table ouverte dans les médias. Mardi dernier le voilà invité de BFM TV et dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1-i-Télé-Le Parisien. Il reste « Migaud le discret » dans la chronique politique de France Inter. La fascination qu’il exerce sur les importants éclaire l’époque. Sa seule passion, les finances publiques ! « Avec lui, on ne sait pas si c’est blanc, on ne sait pas si c’est noir » témoigne un de ses collègues. Mi chair mi poisson : on se croirait dans une barquette Findus. « C’est l’homme de la semaine, il n’est ni de gauche ni de droite ! » roucoule Philippe Labro qui, lui, se contente d’être ni de gauche. Interchangeable, inamovible, l’homme occupe un poste public assuré jusqu’à sa retraite en 2021. Cela ne l’empêche pas d’estimer qu’il faut « inciter les chômeurs à la mobilité géographique ou à la diminution de salaire » pour retrouver un emploi. Ancien député PS, c’est le seul spécimen de cette espèce qui se pense à l’abri d’une vague électorale contraire, quand bien même aurait-il contribué à la provoquer. Il a été élu à maintes reprises. Mais ce n’est pas de ce peuple éternellement suspect qu’il a obtenu le plus de pouvoir. C’est Nicolas Sarkozy qui lui confia la présidence de la Commission des Finances de l’Assemblée puis, satisfait de son travail, le propulsa à sa fonction actuelle. Il troqua alors sa carte du PS contre un premier rôle politique sous tous les gouvernements. Il anticipait le social-libéralisme de Hollande sous Sarkozy. Il garantit que la politique austéritaire de Sarkozy continue sous Hollande.

Le président de la Cour des Comptes n’en rend à personne. Il est censé être un magistrat indépendant. En l’espèce c’est un homme très politique, très médiatique et très social-libéral. Loin de se contenter de vérifier si les deniers publics sont utilisés conformément aux décisions du législateur, il déclare, alors que le chômage explose, que « la France est malade de ses déficits publics ». Il demande d’en finir avec les hausses d’impôts mais de fiscaliser les allocations familiales. Il appelle à sabrer dans les retraites et l’assurance chômage au nom du fait que « personne ne doit être à l’écart de l’effort nécessaire pour redresser les comptes publics ». Quelques députés PS toussent. Il sort de son rôle ! Ont-ils lus la règle d’or qu’ils ont unanimement votée ? Elle institue une instance « indépendante » pour faire appliquer les engagements budgétaires du gouvernement et la confie à un certain… Didier Migaud.

 

Mardi 19 Février 2013  François Delapierre

Fév 16

La machine gouvernementale, relayée par les médias à son service, s’est mise en route

Tout est fait pour discréditer ceux qui résistent à la politique d’austérité. Maintenant qu’il est clair, comme nous l’avions annoncé, que l’objectif de réduire le déficit à 3 % du PIB est inatteignable, le gouvernement a besoin de faire taire toutes les voix qui à gauche s’opposent à sa politique suicidaire. D’autant que sa nouvelle annonce de coupe de 3 milliards dans le financement des collectivités publiques pour financer les 20 milliards de cadeaux aux entreprises, passent mal, même au PS ! Les médias se répandent sur les 5 milliards de perte de PSA. Mais, sur ces soi-disant 5 milliards, 4,7 sont ce qu’on appelle des dépréciations d’actifs c’est-à-dire l’attribution d’une moindre valeur à ce que possède PSA. Ce n’est qu’une opération comptable dont la conséquence est minime, la preuve, l’action de PSA n’a pas bougé à la bourse. Mais l’opération sert à dénigrer la résistance des travailleurs de PSA Aulnay. Comment peuvent-ils refuser des sacrifices alors que leur entreprise va si mal ? De même la CGT de Goodyear est montrée du doigt pour avoir refusé pendant des années les exigences de leur direction : passer des 3/8 aux 4/8. Mais que ceux qui considèrent que c’est supportable aillent bosser à la chaîne à de tels rythmes avec un dimanche par mois de repos ! Les maladies professionnelles explosent, la santé des travailleurs se dégrade, mais cela ne leur suffit pas ! Alors oui, il nous faut mettre toutes nos forces dans le refus de l’accord du Medef. Et pour commencer, défendre les nôtres, ceux qui sont condamnés pour fait de syndicalisme mais aussi les militants de RESF et des batailles contre les OGM et le nucléaire. Les parlementaires du Front de Gauche défendront le mercredi 27 au sénat une proposition de loi pour l’amnistie. D’ici là il faut organiser la mobilisation, en faisant signer la pétition, en exigeant l’amnistie concrètement, à chaque fois que localement des militants sont concernés. Le 27 février un rassemblement sera organisé à Paris pour soutenir cette exigence. L’accord emploi est transcrit dans un projet de loi du gouvernement, que le Medef s’est évidemment empressé de saluer comme positif. Un argumentaire du PG vous parviendra rapidement. Il faut organiser partout des assemblées citoyennes de lecture de ce texte pour démonter les arguments du patronat et du gouvernement, et préparer ainsi la participation la plus massive possible aux manifestations du 5 mars. Le texte ne devrait venir en discussion au parlement que début avril. Tout le mois de mars doit être un mois de mobilisation contre ce texte, d’interpellation de vos députés par lettre surtout lorsqu’il s’agit de députés socialistes ou EELV. Ils n’ont pas été élus pour cela. Il faut leur rappeler. 27 février – 5 mars : des étapes dans la mobilisation pour faire échouer la transposition de l’accord du Medef et exiger l’amnistie que Hollande nous avait promis.

Martine Billard,
co-présidente du Parti de Gauche

Fév 14

Quand le libéralisme s’emmêle les pieds dans le cheval !!!

En 2005, lorsque nous remettions en cause le dogme d’une Europe axée sur la « concurrence libre et non faussée », nous fûmes taxés de protectionnistes, passéistes, réactionnaires, nationalistes, et j’en passe.

Les mêmes journalistes et hommes politiques, qui nous couvraient d’insultes hier, tombent des nues devant « des lasagnes au cheval » ! Et découvrent benoîtement, le parcours de la viande en Europe ! Mais messieurs les beaux parleurs, quand le profit est érigé souverain sur toutes les activités humaines, il n’y a plus de limites à rien : et ainsi les crevettes se promènent d’un bout de l’Europe à l’autre pour se faire décortiquer et mettre en barquette, les yaourts parcourent plus de 1 000 kilomètres entre leur mère-vache et les rayons du super marché ! Il n’est donc pas étonnant que la viande provenant de Roumanie arrive à Castelnaudary, puis reparte au Luxembourg pour transiter ensuite par la Grande Bretagne et repartir dans tous les supermarchés des 27 pays de l’Union.

Quid du coût énergétique de ces promenades ubuesques ? Quid de l’émission de gaz à effet de serre ? Quid du plan social sans précédent que subit l’agriculture depuis ces 30 dernières années ?

Que dit notre programme « l’humain d’abord » ? Face à la nécessaire transition écologique de l’agriculture, nous proposons :

De soutenir et développer les filières courtes, de proximité, biologiques ou en agriculture paysanne (notamment par une réorientation de la PAC) D’encadrer les pratiques des filières agroalimentaires et de la grande distribution (par un contrôle des prix payés aux producteurs et des coefficients multiplicateurs appliqués à la revente)Ce « scandale » tombe à point pour notre département. En effet, si l’abattoir de Bagnères a bel et bien été sauvé d’une fermeture clairement voulue par le député Pierre Forgues (PS), et maintenu en régie publique grâce à l’énergie de son Comité de Défense, il n’en a pas été de même pour l’abattoir de Tarbes. M. Trémège a cédé cet outil de service public dont l’infrastructure a été financée par des fonds publics, à un groupe privé, Arcadie, plus soucieux de stratégie concurrentielle que du maintien de la filière viande (éleveurs, bouchers, restauration collective et privée). Les abattoirs de proximité en régie publique sont la garantie d’une vraie traçabilité de la viande et permettent la valorisation des circuits courts et d’éviter ainsi de manger un morceau de muscle non identifié, qui a parcouru sous une forme ou une quelques milliers de kilomètres à travers l’Europe.

Alors dernière question : est-il possible d’être élu municipal en éludant les questions de politique nationale et européenne ? Pour le Front de Gauche, la réponse est très clairement Non, et cet exemple le prouve.

Front de Gauche Bagnères de Bigorre Haut Adour

Fév 12

Le scandale n’est pas la viande de cheval

Le scandale n’est pas la viande de cheval mais la recherche du profit au détriment de la sécurité.

Pourquoi faut-il aller chercher la viande si loin pour faire des plats préparés ? Le scandale ce n’est pas seulement le remplacement de la viande de boeuf par la viande de cheval, c’est toute l’organisation de ce marché qui n’a qu’un objectif : faire le plus d’argent possible sans se soucier ni des éleveurs ni des consommateurs.

A ce jour, rien ne nous garantie que l’escroquerie ne cache pas en plus un problème sanitaire.

La seule solution pour la sécurité alimentaire c’est de relocaliser : utiliser prioritairement la viande produite dans chaque pays, tout en renforçant le dispositif de traçabilité et contrôles aujourd’hui totalement affaibli dans le cadre de la politique de démantèlement des services publics. Cela permettra de réels contrôles sur ce qu’on mange et les éleveurs pourront vivre de leur travail.
Le Parti de Gauche exige que toute la lumière soit faite sur les intermédiaires qui profitent de ces circuits européens. Il faut en finir avec la concurrence libre et non faussée imposée en Europe qui ne peut que déboucher sur de tels scandales. Il est temps de revenir à une agriculture paysanne au service des paysans et des consommateurs.


Fév 11

Le facteur cheval

 La traçabilité c’est formidable ! Il n’aura fallu que quelques jours pour savoir que les lasagnes à la viande de cheval-déguisé-en-bœuf qui défraient actuellement la chronique ont été fabriquées au Luxembourg par Tavola, société liée à Comigel, le fournisseur de Findus, à partir d’une viande vendue par Spanghero, une entreprise établie à Castelnaudary et chapeautée par la holding Poujol. Cette dernière aurait acquis la viande auprès d’un trader chypriote, qui a sous-traité la commande à un autre trader résidant aux Pays-Bas. Ce dernier se serait procuré la viande auprès d’un abattoir en Roumanie. Quelle transparence ! Bientôt vous connaîtrez le nom du cheval que vous avez mangé. La modernité est en marche. Elle irradie nos usines agroalimentaires et nos abattoirs. Le président de l’Association nationale des industries alimentaires explique ainsi que le test ADN est la seule façon pour les professionnels de différencier la viande de bœuf de celle du cheval. On se demande comment les bouchers d’autrefois faisaient pour ne pas se faire refiler des rosses peu recommandables. Peut-être qu’ils touchaient la viande ? Un crime contre l’hygiène ! Plus scrupuleuse, la société Spanghero explique par communiqué que la viande reçue a été transmise sans aucune transformation. Elle prétend qu’elle n’a même pas été déballée. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir pratiqué des analyses bactériologiques qui se sont révélées conformes. A travers le plastique, trop fort ! Dommage qu’ils aient oublié de demander à l’appareil si l’intérieur du plastique était bien en bœuf.

L’Union européenne n’a jamais osé prétendre sérieusement qu’elle défendait les travailleurs. Mais en échange des sacrifices qu’elle leur réclamait, elle a toujours clamé qu’elle les protégeait farouchement en tant que consommateurs. Hélas la qualité de la nourriture n’est apparemment pas plus compatible que le progrès social avec la concurrence libre et non faussée et la maximisation de valeur pour l’actionnaire dont elle fait sa loi suprême. Dans cette cascade de sous-traitance transfrontalière, il faut bien que chacun gratte quelque-chose. Apparemment il y en a un qui a gratté un peu fort. Et la main invisible du marché est restée désespérément aveugle sur la qualité finale du produit. C’est le premier ministre britannique qui a levé le « scandale du horsegate ». Le même défendait la semaine dernière la casse du budget européen. Cela fera moins de fonctionnaires tatillons. Prenez donc exemple sur les banquiers ! Ne s’autorégulent-ils pas eux-mêmes en évitant les dispositifs publics coûteux pour nos finances ? Les bœufs n’ont qu’à veiller à ne pas mélanger leur viande avec n’importe qui. Un ministre français affirme qu’il « découvre la complexité des circuits et de ce système de jeux de ’trading’ entre grossistes à l’échelle européenne ». On l’aurait compris du ministre des anciens combattants mais c’est celui de l’agriculture qui fait cet aveu. Heureusement, nos ministres vont bientôt avoir des informations de première main grâce à une réunion avec les dirigeants de la filière. Après avoir sauvé le « modèle français » de banque universelle, ils devraient parvenir à blanchir le « modèle français » de grande distribution et le « modèle français » d’agriculture productiviste. Le coupable n’a sûrement rien à voir avec tout cela pas plus qu’avec l’économie capitaliste. Qui est-ce alors ? Attendez d’avoir le nom du cheval. Ce drôle de nomade ne doit pas se contenter d’être roumain. C’est sûrement un Rom.

Lundi 11 Février 2013  François Delapierre

Fév 10

ASSEMBLEE-DEBAT « DEFENDONS NOTRE BIEN COMMUN : L’EAU »

Mardi 12 Février 2013 à 18 H

SALLE DE LA TERRASSE

ARGELES GAZOST

ASSEMBLEE-DEBAT

Avec

 Michel SANCIAUD  ATTAC%

 DEFENDONS NOTRE BIEN COMMUN :

L’EAU

 

Fév 06

Une offensive concertée et violente du patronat

Depuis longtemps le Medef essaie d’obtenir des gouvernements successifs la fin d’un certain nombre de protections des salariés notamment celles sur les licenciements. Et les périodes de crise sont toujours utilisées par les patrons pour mener l’offensive. En effet le rapport de force s’est dégradé au détriment des travailleurs et les patrons savent bien qu’il est beaucoup plus difficile de résister lorsque le chômage est au plus haut dans le pays. Côté gouvernement, nous savons maintenant qu’il est d’accord pour céder aux exigences patronales : accord sur l’emploi pour sécuriser les licenciements au profit des employeurs et imposer des baisses de salaires, des hausses de temps de travail et des mobilités forcées. L’encre à peine séchée, et alors que sa transposition dans la loi n’est pas encore gagnée, plusieurs entreprises se précipitent pour anticiper cet accord dont Renault et Bosch près de Rodez par exemple et ce avec l’appui du gouvernement. Pour arriver à leurs fins, gouvernement et patronat ont besoin de casser les syndicats qui résistent. Cela explique l’offensive coordonnée contre la CGT que ce soit à PSA Aulnay, à Goodyear ou à Renault. Tous les moyens sont utilisés : criminalisation comme à PSA où les grévistes sont convoqués à la sûreté départementale et menacés de poursuites judiciaires et de licenciements ; montée au créneau de la direction CFDT pour dénoncer la CGT, pratique de division syndicale inédite au profit du patronat ; note du ministère de l’intérieur appelant à anticiper « les éventuelles menaces sur l’outil de travail en cas de radicalisation d’un conflit », matraquage médiatique. Tout est fait pour vouer les syndicats et les travailleurs qui résistent à la vindicte populaire. La violence est du côté du patronat qui jette les salariés au chômage, pas du côté des travailleurs qui se défendent. Il est donc fondamental de comprendre l’importance de l’affrontement en cours. Pas question de laisser seuls les travailleurs de ces entreprises, des défaites seraient lourdes de conséquences pour tous les travailleurs car elles donneraient le mauvais signal que tout est possible pour le patronat. Ils ont besoin de notre soutien politique comme de notre soutien financier. Nous vous appelons à organiser partout des collectes pour soutenir la grève des travailleurs de PSA Aulnay (les dons sont à envoyer au siège du Parti de Gauche, sous enveloppe libellée à PARTI DE GAUCHE – Solidarité PSA – 8 rue Chassagnolle – 93260 LES LILAS. Et nous transmettrons).

Martine Billard,
co-présidente du Parti de Gauche

Fév 06

Rencontre PG/EELV : Déclaration commune

Deux délégations du Parti de Gauche et d’Europe Ecologie-Les Verts se sont rencontrées le mardi 29 janvier au siège de ces derniers. Les deux délégations étaient conduites respectivement par Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard, co-président-e-s du PG, et Pascal Durand secrétaire national de EE-LV.

« Les deux partis souhaitaient cette rencontre depuis longtemps. Au-delà de leurs choix différents vis-à-vis du gouvernement, ils constatent l’existence de convergences sur plusieurs dossiers et ressentent le besoin d’établir des passerelles pour travailler sur le fond. C’est pourquoi ils ont pris la décision d’organiser des « ateliers de l’écologie politique concrète « 
Une première série de thèmes a été décidée : l’éco-industrie, la transition énergétique et la mer. Ont été évoqués également, la fiscalité écologique et le logement.

Les deux partis ont prévu de se revoir, le PG invitant d’ores et déjà officiellement EE-LV à son congrès des 23 et 24 mars.

PG : Eric Coquerel, SN aux relations unitaires PG 
EELV : David Cormand, SN aux relations unitaires EELV

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