Fév 06

La Banque de France n’est pas la Banque Noyer !

Le projet Noyer de réorganisation de la Banque de France est inacceptable. Il participe du coup d’état financier à l’œuvre à l’échelle européenne. Le gouverneur de la Banque de France prétend en effet s’affranchir des missions d’intérêt général assignées à cette banque qui appartient à tous les Français.

A l’heure où le président de la République déclare vouloir inverser la courbe du chômage, Christian Noyer veut supprimer 2500 emplois dans cet établissement public fortement excédentaire.

Il veut fermer 20 succursales consacrées à l’activité de traitement des dossiers de surendettement des particuliers, alors qu’il s’agit d’une mission confiée par la loi. Face aux critiques, il prétend que les surendettés n’auront qu’à déposer leur dossier par Internet.

La fermeture programmée de 40 des 72 caisses pose également des problèmes de sécurité dans le traitement des billets.

Enfin, l’activité de notation crédit gratuite auprès des PME et ETI serait drastiquement concentrée.

La Banque de France n’est plus la Banque des 200 familles. Elle n’est pas davantage la Banque Noyer. L’Etat, actionnaire unique, doit reprendre la main en suspendant ce plan et en organisant un débat public. Le Parti de Gauche soutient le projet intersyndical qui affirme l’ambition de la Banque de France au service des citoyens, des banques, des entreprises, et marque une volonté de développement.

A l’heure où l’Assemblée débat de la réforme bancaire, il faut remettre l’intérêt public aux commandes de la Banque des banques.

Mardi 5 Février 2013  François Delapierre et Guillaume Etievant

Jan 31

plan social au CFA de Tarbes

La violente annonce ce jour d’un plan social au CFA de Tarbes a littéralement assomé l’ensemble du personnel dit administratif du CFA (personnels non enseignant) !!
La Direction vient d’informer le C.E. de sa volonté de supprimer 1/3 des postes dans cette catégorie, soit 8 salariés!
La raison invoquée : un déficit de l’AFPHP, l’organisme gestionnaire du CFA, depuis 2 ans.
Nous, salariés du CFA, avions tiré la sonnette d’alarme en 2009 en entamant un mouvement de grève afin de dénoncer la stratégie hasardeuse et les erreurs de management répétées de la part de la Direction de l’époque.
Mépris et stigmatisation à l’encontre notamment des camarades syndiqués ont été la seule réponse de la part, non seulement de la Direction, mais des personnels non-grévistes.
Aujourd’hui, le résultat est cruel ! 8 familles laminées.

La listes nominative ne nous a pas encore été communiquée, et tardera encore quelques semaines, question de torturer encore davantage un personnel blessé à vif!

Camarades, les salariés du CFA vont devoir compter dans les jours qui viennent sur votre solidarité et votre appui!

Aidez-nous! Diffusez le plus largement possible!

Merci pour votre aide

Ricardo

Parti de Gauche 65

Jan 31

Partout où des citoyens résistent le PG est là

Des dizaines de salariés d’une vingtaine d’entreprises (Licencielles, Sanofi, PSA, Candia etc.) ont manifesté ce mardi pour exiger de François Hollande qu’il tienne son engagement de campagne de faire voter une loi contre les licenciements dit boursiers. Le ministre du travail n’a pas daigné les recevoir en personne. Lui, il se réserve pour le Medef ! Et l’entourage du 1er ministre ose répondre que l’accord contre l’emploi du Medef est suffisant ! Déjà les travailleurs victimes de ces plans de licenciements réclament depuis des mois une loi qui mettrait un coup d’arrêt au saccage social en cours. Bien évidemment le Medef n’en veut pas, les patrons et les actionnaires veulent pouvoir continuer à se remplir les poches sans entrave. Que leur importe le sort des salariés. Dimanche dans la manifestation pour l’égalité des droits, le PS arborait fièrement un autocollant se vantant que l’engagement 31 (mariage pour tous) était respecté. Et l’engagement 35, loi contre les licenciements ? Pas d’autocollants ? Et pour cacher ses renoncements, le Parti Socialiste continue avec ses tentatives de diviser le Front de Gauche. Raté. Un nouveau texte stratégie vient d’être adopté par les 9 forces constituant le FG ainsi qu’un texte sur le fonctionnement. La campagne contre l’austérité a démarré et nous allons nous mobiliser contre la loi bancaire qui n’est qu’un faux semblant et non une véritable séparation entre les banques de dépôt et les banques d’affaires. Une réunion unitaire est prévue en début de semaine à l’initiative d’Attac et de Corpernic pour lancer la mobilisation contre l’accord Medef. Dans ce contexte, nous avons rencontré ce mardi une délégation d’EELV. Après un échange sur la situation politique qui a montré nombre de convergences à propos des renoncements de ce gouvernement que ce soit dans le champ économique (loi bancaire), social (accord Medef) ou environnemental, nous nous sommes mis d’accord pour ouvrir des ateliers de l’écologie politique concrète afin d’élaborer des propositions communes concernant par exemple la transition énergétique ou la reconversion industrielle. Dimanche, le cortège du Front de Gauche a scandé : Jean-Luc tu n’es pas seul. Et partout où des citoyens résistent le PG est là et est bien reçu. A nous de continuer sur cette lancée.

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche

Jan 30

France 3, bourreau de la Révolution Française ?

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Jean-Luc Mélenchon et Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de Gauche, ont adressé aujourd’hui une lettre à M. Rémy Pflimlin, Président de France Télévision, pour protester contre le contenu d’une émission du magazine d’histoire, « L’ombre d’un doute », diffusée sur France 3, sous le titre « Robespierre, bourreau de la Vendée ? ».

Son contenu indigne est un offensant et grossier plaidoyer à charge contre la révolution de 1789, truffé d’erreurs et dangereusement orienté vers une banalisation de l’idée de génocide.

MM. Mélenchon et Corbière demandent à M. Pfimlin d’accorder au plus vite un droit de réponse aux nombreux historiens et universitaires qui ont déjà protesté contre les mensonges et approximations scandaleuses de cette émission.

Ils ont adressé copie de leur lettre à M. Olivier Schrameck, nouveau Président du CSA, afin qu’il prenne les mesures nécessaires pour que les émissions historiques diffusées sur le service public fassent preuve de rigueur et de sérieux.

Extrait du courrier envoyé au Président de France Télévision :

« …Le contenu idéologique, politique et historique, de cette émission de 52 minutes la range clairement dans l’arsenal de la propagande grossière. Elle reprend à son compte toutes les calomnies et les mensonges contre-révolutionnaires et anti-républicains d’inspiration d’extrême droite et monarchistes, qui persistent depuis plus de deux siècles. »

Alexis Corbière Mercredi 30 Janvier 2013

 

Jan 30

L’abattoir de Tarbes peut et doit poursuivre son activité

En France où nous avons perdu deux abattoirs sur trois en quinze ans sous la pression européenne, il n’existe plus que deux types d’abattoir :

Les abattoirs industriels de groupe. Cela signifie appartenance à un groupe spécialisé dans la viande ayant comme objectif la rentabilité financière maximum. C’est le cas de Tarbes sous gouvernance Arcadie.

Les abattoirs de proximité multi-espèces. Ce type de structure est généralement géré par une collectivité avec un statut semi-public. Leur objectif  est de répondre à l’intérêt général (éleveurs, bouchers, consommateurs, employés des abattoirs) et de fonctionner à l’équilibre budgétaire. C’est le cas de l’abattoir de Bagnères de Bigorre.

A noter que, dans les deux cas, la réglementation, la normalisation et les règles sanitaires sont les mêmes.

Ces généralités étant posées, revenons à Tarbes. Il y a un an environ la Municipalité tarbaise et Arcadie signaient un accord où chacun voyait une bonne affaire à réaliser.Mais il y a eu erreur de stratégie de la part d’Arcadie :

Cette  société a sous-estimé l’éloignement géographique de Tarbes par rapport aux zones d’élevage intensif qui auraient pu lui assurer une activité régulière. Elle a également menti quant à la volonté de spécialiser Tarbes dans la filière porcine, alors qu’à 100 kilomètres d’ici, dans les Landes, elle possède une unité spécialisée dans l’abattage porcin, de capacité dix fois supérieure à celle de l’abattoir de Tarbes.

On peut également déplorer un défaut  d’analyse et de réflexion du groupe municipal chargé du dossier. En effet, Tarbes pourrait géographiquement répondre aux besoins d’une partie des éleveurs du Gers qui doivent aller à Samatan ou à Condom.

Mais surtout il ne faut pas oublier que Tarbes est le seul abattoir qualifié pour garantir l’appellation « porc noir de Bigorre » qui sert d’emblème à notre gastronomie locale dans toute la France. Plus d’abattoir à Tarbes, plus de « Noir de Bigorre » !

D’autre part l’abattoir de Bagnères a atteint sa capacité maximum et ne peut donc seul répondre aux besoins des éleveurs des Hautes-Pyrénées et des alentours.

Donc, si comme le disent les élus, le but est de développer l’économie de notre ville et de notre département, il faut développer ce qui pourra assurer le développement agricole : cultures destinées à l’alimentation des élevages et maintien des filières de commercialisation (artisans bouchers, conserveries, salaisons, amaps et autres circuits courts).

Le PG préconise donc une mise à plat du dossier et une prise en charge de ce dernier par le Conseil Général, directement concerné par les abattoirs, par la municipalité tarbaise, par les administrations concernées, ainsi que par les organisations professionnelles. Nous n’oublions pas cependant qu’il faudra négocier avec la majorité politique de notre département qui continue à dénigrer l’abattoir de Bagnères en niant sa réussite exemplaire.

Mais peut-être ces derniers ignorent-ils que dans un abattoir industriel, une heure après qu’une vache soit entrée, elle ressort en barquettes pour la grande distribution. Ce qui veut dire que la viande est découpée chaude et que l’on doit introduire un gaz dans la barquette pour assurer le « mûrissement »de la dite viande. Ce qui n’arrive pas à Bagnères où la viande bovine, après abattage, attend plusieurs jours en chambre froide pour obtenir un mûrissement naturel avant qu’elle ne soit livrée aux bouchers. Ce n’est pas une mince différence pour la qualité gustative et nourrissante du produit final.

Le PG fait donc le choix de la qualité, de l’emploi local et de la gestion démocratiques des structures et des circuits courts  garantissant une faible empreinte écologique. Pour nous c’est L’HUMAIN D’ABORD.

Communiqué du Parti de Gauche 65  30/01/13 

Jan 29

C’est la pente qui compte

 Le député PS Cambadélis se plaint que nous ne soyons jamais contents. Il va être satisfait : j’ai noté une annonce gouvernementale positive dans la semaine. L’allocation équivalent retraite (AER), supprimée en 2011 par la droite, va être remplacée par une prestation du même montant. Il s’agit d’une aide aux chômeurs âgés en fin de droit, jusqu’à leur retraite. Notons que les forces sociales ne crient pas bravo. Aucun communiqué enthousiaste. La CGT se dit « prudente » en attente du périmètre retenu et l’association de défense de l’AER parle déjà de mesure « a minima ».

Jan 29

Coquerel : « Avec le PS, on ne partage plus les mêmes objectifs »

Coquerel    

INTERVIEW – Le socialiste Jean-Christophe Cambadélis a publié vendredi une lettre ouverte dans laquelle il s’en prend à l’attitude de Jean-Luc Mélenchon. Joint par leJDD.fr, le secrétaire national du Parti de gauche, Eric Coquerel, dénonce un « travestissement de la réalité » et appelle à « une autre voie » à gauche.

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Jan 24

ILS NE NOUS FERONT PAS TAIRE

Après les grandes envolées de Arnaud Montebourg cet été contre les patrons voyous, le gouvernement est revenu à ces premiers amours avec l’appui à l’accord inique signé entre le Medef et 3 syndicats minoritaires. La baisse du salaire et l’augmentation du temps de travail, sans que les salariés puissent individuellement refuser sauf à être licenciés pour motif personnel, seraient autorisés par le code du travail. Les procédures de licenciement et les protections juridiques seraient réduites. Le Medef le réclamait depuis 30 ans. Il est en train de l’obtenir d’un gouvernement qui se dit de gauche. L’UMP peut se frotter les mains et pour cliver avec le gouvernement, se concentrer contre l’égalité des droits devant le mariage. Renault, le constructeur automobile, profite du contexte pour faire du chantage aux fermetures d’établissements afin d’obtenir un accord baissant de fait les salaires (au minimum de 5 à 7 % à l’horizon 2015 selon l’inflation estimée). Pourquoi se gênerait-il puisque la leçon des derniers mois, c’est un gouvernement dont la capacité d’action est inversement proportionnelle au niveau de ses protestations. Les salariés de Florange s’en rendent compte tous les jours qui continuent à exiger la nationalisation. Ceux de PSA-Aulnay sont soumis de fait à un lock-out par la direction qui cherche à laisser pourrir la situation. Mais plusieurs luttes ont montré ces derniers temps qu’il était possible pour les salariés de se battre pour d’autres solutions : M.Real et Pilpa qui ont gagné le rejet de la liquidation, Petroplus qui a obtenu des délais, Fralib qui continue à se battre. Plusieurs de ces entreprises en lutte se retrouveront ensemble à Paris le 29 janvier pour exiger une loi contre les licenciements et suppressions de poste sans réel motif économique. Nous serons à leurs côtés ce jour-là comme nous serons avec les salariés de Virgin le même jour. De même que nous serons dans la rue le 31 janvier avec les fonctionnaires contre la RGPP version socialiste (Map : modernisation de l’action publique). Les associations de chômeurs et précaires ont manifesté lundi aux cris de « Nous ne sommes pas des pigeons, nous ne voulons pas des miettes, nous voulons nos droits ». Cela n’empêche pas la Cour des Comptes, dont le président est au PS, de trouver que les chômeurs sont trop indemnisés alors que plus de la moitié d’entre eux ne perçoivent rien. Nous n’acceptons pas que des juges (Cour des Comptes, Conseil constitutionnel), se drapant dans une pseudo neutralité politique, imposent le discours libéral. Nous allons tout faire pour mobiliser contre l’austérité, contre les atteintes aux droits des travailleurs contenues dans l’accord emploi, contre la la réduction des droits à l’indemnisation des chômeurs et contre les attaques contre les retraites qu’on voit déjà se dessiner à l’horizon de l’été. Le PS a bien compris que sa politique soulevait de plus en plus de mécontentement. Cela explique sa virulence actuelle contre le Front de Gauche. Il essaie par tous les moyens de casser le Front de Gauche en ostracisant particulièrement le PG et en sommant le PCF de rompre avec Jean-Luc Mélenchon ! Mais il n’y arrivera pas car le Front de Gauche est la seule force politique à porter l’espoir de celles et ceux qui veulent une autre politique.

Martine Billard,
co-présidente du Parti de Gauche

Jan 21

Liberté, Egalité, …Xénophobie ?

  L’année 2013 a déjà débuté par un goût amer : malgré l’urgence, le gouvernement n’a toujours pas été capable d’appliquer l’ordonnance de 1945 pour réquisitionner les logements laissés vides par des spéculateurs ivres de profits toujours plus grands.

 Au lieu de rectifier cet amertume, nous en arrivons au dégoût : un journaliste de RTL a révélé que des consignes avaient été donné au Samu Social de Metz par la Préfecture pour donner la priorité aux sans-logis de nationalité française. Sans aucun état d’âme, un porte-parole du Préfet a confirmé officiellement cette directive discriminatoire auprès de l’agence Reuters.

Doit-on rappeler à Monsieur le Préfet de Moselle que le Samu Social s’est fondé sur une charte respectant le principe d’inconditionnalité selon « la philosophie de la Déclaration universelle des droits de l’homme en réaffirmant les principes de Liberté, d’Égalité, de Fraternité et de Solidarité » ?

Comment un haut responsable de l’Etat, garant de notre devise « Liberté, Egalité, Fraternité » peut-il oser hiérarchiser la misère de milliers de femmes, d’hommes et parfois avec leurs enfants, selon leur origine, alors qu’ils dorment sur un trottoir glacé ?

Nous appelons Monsieur le Président de la République à stopper cette  véritable surenchère dans la maltraitance des étrangers. Nous exigeons la démission du Préfet de Moselle, ex-secrétaire général de campagne de François Hollande, qui a pris ses fonctions sous sa nomination le 30 mai 2012.

L’urgence c’est la réquisition des logements et locaux vacants, pas le tri sélectif des sans logis

Dimanche 20 Janvier 2013  Danielle Simonnet et Maël Gopfert

Jan 16

Et pourtant elle tourne

Depuis Mots Croisés, nous savons que Cahuzac ne croit pas à la lutte des classes. Il n’y a même jamais cru ! Ne dénonçait-il pas il y a un an la politique de classe de Sarkozy « président des riches » ? Pffft… par la grâce de l’élection d’un président acquis à la ligne démocrate, les classes sociales auraient fait la paix dans un monde Bisounours du gagnant-gagnant ? Une semaine aura suffi pour pulvériser cette fantaisie.

Dès le 28 octobre, les 98 patrons des plus grosses entreprises françaises listaient leurs revendications dans une lettre ouverte à Hollande qui fit quelque bruit. Comment le successeur du président des riches accueillit-il cette volonté de ressusciter la lutte des classes ? Il renonça à toute lutte et obéit immédiatement au premier chapitre de la missive, « compétitivité », qui exigeait une baisse du prix du travail financée par une hausse de la TVA et une diminution des dépenses publiques.

Le deuxième point de cette plateforme revendicative était intitulé « emploi et formation ». Après avoir affirmé leur soutien aux contrats de génération de Hollande, les grands patrons réclamaient un « dialogue social ouvert très en amont pour permettre aux entreprises de s’adapter aux aléas de la conjoncture ». C’est là encore ce qu’a demandé François Hollande aux organisations syndicales réunies la semaine dernière au siège du MEDEF.

Débarrassé de l’héritage de la lutte des classes, Hollande a repris l’agenda des grands patrons mais aussi leur rhétorique, répétant en boucle que le droit du travail, en diffusant la « peur d’embaucher » chez les patrons, serait fauteur de chômage.

Selon le MEDEF, pour créer de l’emploi il faut en effet faciliter les licenciements. C’est ce que prévoit l’accord signé vendredi. On sait déjà que l’adaptation « aux aléas de la conjoncture » quand elle est si déprimée consiste à licencier massivement. Cela se passe sous nos yeux. Cela se fait encore plus violemment dans les rares pays européens où le marché du travail est plus dérégulé qu’en France. En Espagne ou au Portugal, le taux de chômage a bondi à 25%. Plus il est facile de licencier, plus les patrons anticipant la crise réduisent leurs effectifs… et aggravent la crise elle-même. Une mécanique connue des étudiants en première année d’économie sous le nom savant « d’anticipations négatives » qui n’a donc pas dû échapper à Hollande.

Si cet accord était repris par la loi, de nombreuses garanties individuelles et collectives seraient supprimées… renforçant le pouvoir de classe du patronat. Ceci n’étant plus un problème pour les sociaux-libéraux, « croient »-t-ils au moins encore à l’égalité des citoyens dans l’entreprise qui était pour Jaurès le cœur du socialisme ? En exigeant que les parlementaires se contentent de « transposer » l’accord dans la loi, ils contournent aussi cette exigence d’égalité républicaine !

D’ailleurs ce dimanche nos adversaires (de classe) soutenaient la manifestation contre l’égalité devant le mariage entre les citoyens de toutes orientations sexuelles. L’ordre moral qui postule l’inégalité naturelle vient toujours à la rescousse de l’ordre social inégalitaire. Ceux qui croient à la lutte des classes combattront donc l’accord voulu par le MEDEF et manifesteront aussi dimanche 27 pour l’égalité. La bonne nouvelle c’est que la droite était moins nombreuse qu’annoncé. Pensez donc, on nous promettait presqu’autant de monde qu’en juin 1968 ! Cahuzac n’avait alors que 16 ans. Mais il ne croyait déjà pas à la lutte des classes.

François Delapierre  Mardi 15 Janvier 2013

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