«

»

Fév 14

Quand le libéralisme s’emmêle les pieds dans le cheval !!!

En 2005, lorsque nous remettions en cause le dogme d’une Europe axée sur la « concurrence libre et non faussée », nous fûmes taxés de protectionnistes, passéistes, réactionnaires, nationalistes, et j’en passe.

Les mêmes journalistes et hommes politiques, qui nous couvraient d’insultes hier, tombent des nues devant « des lasagnes au cheval » ! Et découvrent benoîtement, le parcours de la viande en Europe ! Mais messieurs les beaux parleurs, quand le profit est érigé souverain sur toutes les activités humaines, il n’y a plus de limites à rien : et ainsi les crevettes se promènent d’un bout de l’Europe à l’autre pour se faire décortiquer et mettre en barquette, les yaourts parcourent plus de 1 000 kilomètres entre leur mère-vache et les rayons du super marché ! Il n’est donc pas étonnant que la viande provenant de Roumanie arrive à Castelnaudary, puis reparte au Luxembourg pour transiter ensuite par la Grande Bretagne et repartir dans tous les supermarchés des 27 pays de l’Union.

Quid du coût énergétique de ces promenades ubuesques ? Quid de l’émission de gaz à effet de serre ? Quid du plan social sans précédent que subit l’agriculture depuis ces 30 dernières années ?

Que dit notre programme « l’humain d’abord » ? Face à la nécessaire transition écologique de l’agriculture, nous proposons :

De soutenir et développer les filières courtes, de proximité, biologiques ou en agriculture paysanne (notamment par une réorientation de la PAC) D’encadrer les pratiques des filières agroalimentaires et de la grande distribution (par un contrôle des prix payés aux producteurs et des coefficients multiplicateurs appliqués à la revente)Ce « scandale » tombe à point pour notre département. En effet, si l’abattoir de Bagnères a bel et bien été sauvé d’une fermeture clairement voulue par le député Pierre Forgues (PS), et maintenu en régie publique grâce à l’énergie de son Comité de Défense, il n’en a pas été de même pour l’abattoir de Tarbes. M. Trémège a cédé cet outil de service public dont l’infrastructure a été financée par des fonds publics, à un groupe privé, Arcadie, plus soucieux de stratégie concurrentielle que du maintien de la filière viande (éleveurs, bouchers, restauration collective et privée). Les abattoirs de proximité en régie publique sont la garantie d’une vraie traçabilité de la viande et permettent la valorisation des circuits courts et d’éviter ainsi de manger un morceau de muscle non identifié, qui a parcouru sous une forme ou une quelques milliers de kilomètres à travers l’Europe.

Alors dernière question : est-il possible d’être élu municipal en éludant les questions de politique nationale et européenne ? Pour le Front de Gauche, la réponse est très clairement Non, et cet exemple le prouve.

Front de Gauche Bagnères de Bigorre Haut Adour

PARTAGEZ !