Mar 26

Le vide de la pensée solférinienne éclate entre anathèmes et menaces

Le Parti socialiste est mort, le parti solférinien est né. Ce constat, nous avons été un certain nombre à le dresser, dès novembre 2008, lequel a justifié notre sortie de ce marais nauséabond de références morales, d’alignement idéologique sur le libéralisme, de refus du débat. Depuis son arrivée au pouvoir, entre le choix assumé d’approfondir les politiques au service de l’oligarchie : du rapport Gallois à l’Accord national interprofessionnel et le refus du débat sur ses orientations, il a tombé le masque. Il fait le choix de la schlague contre le peuple pour faire passer, de force, ses décisions nocives.

Pierre-laurent-au-congres-du-parti-de-gauche

S’il reste considéré comme de « gauche » par une partie notable de l’électorat, le constat est brutal : il mène la politique qu’exigent les possédants. Ce n’est pas une découverte, loin de là. Mais aujourd’hui, il assume le choix de la brutalité face à celles et ceux qui, dans le camp de la gauche, n’acceptent ni ses renoncements ni ses oukases. Il a fait donner, dans un premier temps, son petit artificier aux mains brûlées, Luc Carvounas, pour essayer de semer le sel de la division entre formations du Front de Gauche. Malgré l’échec patent de la tentative, celui qui n’a jamais gagné une élection sur son nom a récidivé le week-end passé :

Le Parti de Gauche est une formation de la gauche française, mais je ne dirais pas que c’est une formation importante de la gauche française. Il ne représente ni beaucoup de militants ni beaucoup d’élus locaux. (…) Le Parti communiste est, lui, une formation importante, qui a une histoire importante avec le Parti socialiste.

 

Là encore, il a raté sa cible et je me rappelle, pour y avoir assisté, les sourires complices entre Mélenchon et Pierre Laurent et le bonheur manifeste de ce dernier à assister aux travaux du congrès du Parti de Gauche. « Caramba, encore raté ! » Il faudra donc aller plus loin dans l’outrance pour empêcher l’électeur de penser à des politiques alternatives. Ce sera le story telling de la haine. Une manœuvre initiée par l’ancien ami personnel de Jean-Luc Mélenchon, lequel lui a manifesté un soutien sans faille même aux pires heures et qui finit par une accusation d’antisémitisme. Je détaille le procédé dans une note publiée ce jour dans le blog que j’ai ouvert chez Ragemag, je n’y reviens pas. Sachez juste qu’elle vient de très haut puisqu’un conseiller du président de la République a osé tweeter : L’attaque du Parti de gauche contre @pierremoscovici relève de la rhétorique maurrassienne qui a creusé le lit au pire racisme.

Parti-de-gauche-nous-on-peut

Le constat est impitoyable, au final : le Parti solférinien n’a plus rien à dire. Pour tarir la possibilité d’une alternative, il doit donc « tuer le Front de gauche », selon les mots d’une secrétaire fédérale solférinienne en Seine-Saint-Denis. Elle dit tout haut la lettre de mission que l’oligarchie a confié à Harlem Désir, Jean-Marc Ayrault et jusqu’à « Maintenant la gauche ». Ce dernier rogaton de feu « la gauche du PS » fleurit dans les terres où le Front de Gauche se développe. Il n’y a là nulle coïncidence. En tenant une rhétorique « anti austéritaire », les militants de « Maintenant la gauche » tentent de venir sur notre terrain pour détourner, au nom du vote utile, la classe ouvrière de son organisation naturelle.

Je me trompe ? Je vais trop loin ? J’attends de voir les « hérauts » de l’autoproclamée « gauche » du parti solférinien enrayer les assauts cannibales dirigés par Bartolone et son fils spirituel en Seine-Saint-Denis ou dans le Val-de-Marne. Permettez que je juge sur pièces. J’ai passé le temps de croire au père noël. Si la politique menée par le gouvernement vous déplaît tant, vous qui vous parez du beau nom de « camarades », quittez donc le Titanic de Solférino. Il vous insulte autant que nous, autant qu’il insulte l’intelligence de l’ensemble de la classe ouvrière chaque minute qui passe.

Comme l’a si bien dit Martine Billard, dans son discours au congrès :

Ce n’est plus le temps des hésitations. Ce n’est plus le temps des longs discours. Si nous n’allons pas de l’avant, c’est l’extrême-droite qui le fera. Oui, il y a une course de vitesse engagée entre eux et nous. Oui, nous devons la gagner, pour la République, pour la France, pour notre peuple.

Et à celles et ceux qui ne voient pas dans les attaques répétées du Parti solférinien et de ses stipendiés éditocrates la preuve ubuesque de notre influence grandissante, je veux conclure en citant Marceau Pivert, leader de la gauche de la SFIO en 1936 :

Tout est possible, maintenant, à toute vitesse. Nous sommes à une heure qui ne repassera sans doute pas de sitôt au cadran de notre histoire. Alors, puisque tout est possible, droit devant nous, en avant, camarades !

Mardi 26 Mars 2013  Nathanael Uhl

Lien vers l’article d’origine

Mar 25

Grands projets inutiles : NDDL soirée débat TARBES 5 avril

NDDL

 Notre-Dame-des-Landes

symbole des Grands Projets Inutiles et Imposés

Soirée-débat

 vendredi 5 avril à Tarbes

Hôtel Brauhauban (près Mairie)

 20 h

                Certains élus s’obstinent à penser qu’ils sont seuls à incarner l’intérêt général   et qu’ils ont le monopole de la décision en matière de bien commun. Or, la décision de créer de nouvelles infrastructures implique le bouleversement de nombreux biens communs comme le climat, la biodiversité, l’aménagement du territoire et le bon usage des fonds publics.

Chaîne humaine contre le projet : samedi 11 mai à 14h : inscrivez-vous !

http://www.chaine-humaine-stop-aeroport.org/fr/

Le monde a changé,les mutations à l’oeuvre s’accélèrent partout dans notre société. Cependant les élus se mobilisent- pour relancer, soi-disant, la croissance- en soutenant des projets indéfendables.

Les responsables de l’ACIPA exposeront leur opposition et leurs luttes contre le projet d’aéroport à Notre Dame Des Landes.

Victor Pachon, responsable du Cade, interviendra pour exposer l’opposition au projet de LGV Bordeaux-Espagne.

Jean Paul Damaggio présentera les alternatives possibles au projet de LGV Bordeaux -Toulouse.

Bernard Lembeye montrera que le projet de Traversée Centrale des Pyrénées(TCP) est toujours à l’ordre du jour.

Ces responsables montreront  que les procédures démocratique en cours pour ces grandes infrastructures ne sont que des alibis.  Dans ce contexte de crise et d’austérité le pouvoir tente d’avancer partout avec la même stratégie de la fuite en avant, consistant à rendre irrévocable la réalisation de ces Grands Projets Inutiles .

Un nouveau modèle de développement est possible à condition de créer de nouveaux modes participatifs et délibératifs.

 

Notre-Dame-des-Landes :

En Bretagne, près de Nantes, à Notre Dame des Landes, un projet d’aéroport gigantesque menace 2000 ha de terres agricoles bocagères d’une biodiversité exceptionnelle. Alors que l’aéroport actuel Nantes-Atlantique ne connaît aucune situation de saturation ni de sécurité et que le contexte du réchauffement climatique s’oppose à la croissance du secteur aérien, l’État, avec l’appui des élus locaux et régionaux (PS et UMP main dans la main sur ce dossier), a attribué la construction et la concession pour 55 ans de cet aéroport au groupe VINCI, déjà gestionnaire associé de l’actuel aéroport.

Chaîne humaine contre le projet : samedi 11 mai à 14h : inscrivez-vous !

http://www.chaine-humaine-stop-aeroport.org/fr/

COMITÉ Notre-Dame-Des-Landes 65

Des citoyens militants, Association foncière La Ribère, Amap des sources de Bagnères, Actival, Les Alternatifs65, Attac65, EELV65, GAB65, GU65, NNM65, NPA65, PG65, Epine, Rasst cit 65 pour le FdG…

Contact: nddl65@yahoogroupes.fr

SOLIDARITE avec les RESIDENTS de la ZONE A DEFENDRE : APPORTEZ biens de première nécessité (farine, sucre, huiles et aussi bottes, piles)

 

Mar 24

Adresse à Monsieur Jean Glavany, député socialiste de la seconde circonscription.

Monsieur le député,

Dans votre communiqué  du 4 Mars nous apprenons sans surprise votre adhésion à l’accord interprofessionnel sur l’emploi que le Medef a imposé en Janvier et que la droite unanime demande de voter en l’état au parlement. C’est un renoncement politique supplémentaire.  Vous  écrivez  « je veux essayer d’être clair » en introduction  de votre justification. Pourquoi « essayer » ? A nous, militants et adhérents du front de gauche d’être clairs  et de dire ce qu’il en est au peuple de gauche de votre circonscription.

Vous validez la méthode en saluant le dialogue et la démocratie sociale. Monsieur le député, vous ne dites pas la vérité ? Car il n’y a  ni l’un ni l’autre ! L’accord du 11 janvier n’a été signé au pas de charge que par 3 syndicats, dont deux non représentatifs ; ensemble ils ne constituent qu’une  minorité de salariés. Au regard de la nouvelle loi de validité des accords et selon des principes démocratiques évidents, cette signature ne vaut rien, alors même que les grandes organisations syndicales CGT, FO, FSU, Sud Solidaire,  dont nous saluons la combativité, ont fermement rejeté le texte et sont ensemble majoritaires. Qu’elle est donc cette démocratie sociale que vous  célébrez avec le gouvernement Ayrault ?

Vous  en venez sans plus d’analyse à accepter le résultat global. Vous ne dites  donc rien sur le contenu d’un texte dangereux, prolongement des accords compétitivité emploi de Sarkozy  et qui est une arme contre les salariés du pays. Vous  ne dites rien des baisses de salaire, de la précarisation, des facilités de licenciements,  vous ne dites rien de la réduction des droits des travailleurs et du pouvoir renforcé du patronat  qui branche par branche, entreprise par entreprise, entend maintenant faire régner sa loi.  NON ! Il n’y aucune avancée dans cet accord, pas même  le volet complémentaire santé qui est discriminatoire,  pour moitié à la charge des salariés  et  l’occasion pour les assurances privées et les fonds d’investissements   de privatiser  les mutuelles et détruire la Sécurité Sociale. Croyez-vous, Monsieur de Député, que les hommes et les femmes de gauche qui ont voulu le changement  vous ont élu pour cela?

Vous nous  assurez ensuite de votre action  parlementaire. Que pouvons-nous en attendre, puisque vous n’envisagez rien qui puisse « dénaturer » le texte ?  Pire, vous  déclarez votre impuissance devant le Conseil d’État et la nécessaire conformité avec  les Conventions Européennes.  Allons, courage, Monsieur le Député, il faut qu’un parlementaire qui se prétend de la gauche républicaine puisse servir sa cause  au risque d’être tristement inutile.  Rappelons que le conseil constitutionnel ne peut  faire la loi au-dessus des représentants du peuple, et que si les traités européens sont à combattre pour leurs règlementations libérales, ce sera donner raison au Front de gauche et au peuple Français qui les ont rejetés. Dites nous pourquoi, Monsieur Jean  Glavany, avez vous fais campagne pour le oui au referendum ?

Votre conclusion  enfin n’engage à gauche rien de solide car vous voulez  dites vous, « trouver la voie du compromis ». Monsieur le Député socialiste, dans l’affrontement qui se joue contre  le Medef  soutenu par les syndicats qui capitulent, il n’y a pas de compromis. Il vous faut choisir !  Non, Monsieur Jean Glavany, vous n’êtes pas clair et le gouvernement Hollande Ayrault non plus.

Le Front de Gauche, lui,  a appelé clairement à soutenir les salariés  le 5 Mars dernier pour rejeter cet accord de régression sociale !

Mar 24

Pour sauver Hollande, ILS veulent tuer Mélenchon.

Quel risque il a pris François Hollande lors de son discours de lancement de campagne pour la présidentielle au Bourget. Un risque incroyable, effroyable. Car durant son discours, il a dit, répété, affirmé avec fougue, qu’au nom du peuple français il allait faire la guerre à la finance internationale, cette finance sans visage et sans nom. Il a pris le risque d’être relégué au rang d’antisémite primaire. On exagère?

Jean-Luc Mélenchon, lors du congrès du Parti de Gauche, a déclaré que Pierre Moscovici pensait d’abord à la finance internationale plutôt qu’aux intérêts des peuples d’Europe, à Chypre, en Grèce, en Espagne…en France. Alors, comme à leurs habitudes, les tauliers du système financier qui spolient à Nicosie, qui tuent à Athènes, qui licencient partout dans le monde, montent au front pour renforcer le Front National plutôt que de défendre le Parti qui défend les intérêts premiers des peuples d’Europe. Alors, lorsque c’est Mélenchon qui veut faire la guerre à la finance internationale, lui, il serait antisémite.

Car ILS, les tauliers du système financier, se servent des origines juives de Moscovici, origines qu’ils révèlent eux mêmes, pour insinuer que Jean-Luc Mélenchon opposerait le peuple aux riches juifs à la tête de la finance internationale. Ainsi, ce sont eux qui établissent ce lien entre Moscovici, la finance et la judéité. Ce sont eux qui y pensent et le répètent à l’envi sur les réseaux sociaux, dans la presse.

Ce faisant, ILS jouent avec un feu mortifère, les tauliers du système financier, ILS réactivent les pires fantasmes de véritables fascistes qui se recrutent au F Haine, pas au Parti de Gauche. Mais fût un temps où, rappelons nous, ILS, les tauliers du système financier, préféraient Hitler au Front Populaire.

CLIQUEZ :  Sydne93 24 mars

Mar 21

Double nouveau reniement de F. Hollande et J.M. Ayrault

En 2003 l’UMP inventa le découpage saugrenu de la France en 8 grandes régions pour les élections européennes. Ce tripatouillage visait à sauver ses élus. A l’époque les députés socialistes avaient déposé une motion de censure contre ce projet de loi dont le premier signataire était Jean-Marc Ayrault.

En 2010, au sénat, de nouveau toute la gauche a voté le retour à la circonscription unique. Le PRG, à l’origine de cette adoption, vient de déposer ce même texte à l’assemblée nationale puisque François Hollande s’y était déclaré « favorable ».

Paniqué à l’idée de faire un très mauvais score aux élections européennes de 2014, le gouvernement, en commission des lois ce matin, s’est opposé au retour à la circonscription unique.

Ce choix est dans la droite ligne de la négation du résultat du référendum rejetant le TCE en 2005 et du refus d’un référendum à propos du TSCG. Dès qu’il s’agit d’Europe, le PS aurait-il peur du peuple ? La sanction populaire s’exprimera de toute façon.

Le Parti de Gauche appelle les électeurs à faire de l’élection européenne de 2014, un référendum contre les politiques d’austérité du gouvernement Hollande-Ayrault.

Dans le même temps, l’engagement de campagne d’introduction d’une dose de proportionnelle aux élections législatives, a totalement disparu. Les députés socialistes reconnaissent eux-mêmes que ce n’est plus à l’ordre du jour. Ce ne sera pas la première fois que F. Hollande se reniera à ce sujet. Il l’avait déjà fait à l’époque du gouvernement Jospin malgré déjà une promesse de campagne du PS.

Décidément le bipartisme a encore de beaux jours devant lui. Le PS a une conception de la démocratie qui se limite à vouloir des vassaux qui lui sont redevables. Avec cette bipolarisation instituée, le vrai clivage n’est pas entre l’UMP et le PS mais bien entre les citoyens et ceux qui prétendent les représenter.

Ce verrouillage anti-démocratique n’est plus supportable. Il est plus que temps de passer à la VIème République.

Mercredi 20 Mars 2013  Martine Billard

Mar 21

Démission de Jérôme Cahuzac: le révélateur

Le ministre du budget a démissionné de ses fonctions au moment où le parquet de Paris annonçait l’ouverture d’une information judiciaire contre X pour blanchiment de fraude fiscale. C’était le moins que l’on puisse attendre d’un ministre du budget mis en cause pour de tels faits.

Le sens de cet évènement ne saurait être minimisé. Il est un révélateur.

C’est un média indépendant qui a soulevé le problème et qui a dû défendre âprement son point de vue contre les aboiements des chiens de garde du système médiatique et politique du pays. Révélateur de la cécité volontaire bienveillante dont bénéficient les puissants. L’enquête s’oriente vers les liens passés de l’activité privée de l’ex- ministre avec des grands groupes soulignant la porosité des cercles de pouvoirs et leurs connivences. Révélateur des habitudes dorénavant ancrées qui gangrènent la vie sociale de l’oligarchie qui domine le pays.

C’est le président de la République qui annonce la démission du ministre. Le premier ministre était encore à la messe du pape ? Révélateur de l’ancrage monarchique de la présidence.

La première vague de réaction loin d’être le silence qui convient quand la justice engage son travail est un concert de louanges et de compassion pour le suspect. Révélateur de l’esprit de caste qui s’exprime avec autant d’ardeur pour fustiger l’amnistie des syndicalistes que pour plaindre un potentat.

Autant de faits qui signalent l’épuisement d’un modèle de démocratie et justifient le grand renouveau républicain que nous proposons avec la 6ème République .

Parti de Gauche

Mar 21

Congrès du PG : Développement du transport en Midi-Pyrénées

CONGRES DU PARTI DE GAUCHE

22, 23, 24 MARS 2013- BORDEAUX

   CONTRIBUTION PRESENTEE PAR LE GROUPE DE TRAVAIL

         REGIONAL « TRANSPORTS » DU PG MIDI-PYRENEES

          Départements représentés dans le groupe de travail :

Ariège- Gers- Lot- Hautes Pyrénées- Tarn- Tarn et Garonne

Avec l’adhésion des départements des Landes, des Pyrénées Atlantiques, du Lot et Garonne, de la Dordogne,de la Vienne et de la Haute Vienne.

__________________________________________________________

          DEVELOPPEMENT DES TRANSPORTS FERROVIAIRES

      DU SUD OUEST

          __________________________________________________________

 Le groupe de travail « transports »de Midi Pyrénées soutient le report modal de l’avion et de la voiture vers le train.

Mais, pour autant, il ne peut adhérer à des projets qui ne sont pas en cohérence avec son programme de transformation sociale et de planification écologique, et, particulièrement, le projet de LGV Toulouse- Bordeaux, qui impacte directement notre région.

En savoir plus »

Mar 20

Éric Coquerel : « Une majorité alternative peut émerger »

 

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Le Parti de gauche (PG) tient son congrès du 22 au 24 mars 2013. Lors de son conseil national de décembre dernier, le PG a adopté sa « plateforme de synthèse » fixant ainsi les grands axes du débat pour son 3ème congrès. Entretien avec Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche.
Regards.fr. Comment appréhendez-vous ce 3ème congrès du Parti de gauche ?

Eric Coquerel. C’est un congrès majeur. Le parti de gauche est passé de 4 000 militants à 12 000 aujourd’hui. Le parti n’est donc plus tout à fait le même. Il s’est profondément renouvelé. On pourrait parler de congrès fondateur. Il y a eu beaucoup de débats, de discussions et d’amendements qui ont précédé l’organisation de ce congrès. C’est un grand moment d’éducation populaire. Et c’est très encourageant. C’est le congrès d’un parti creuset pour qui le socialisme, la république et l’écologie restent les piliers mais aussi d’un parti tourné vers l’action.

Quels sont les enjeux du congrès ?

Ils sont de trois ordres. Il y a d’abord la définition de notre projet. C’est l’écosocialisme, mélange d’un socialisme débarrassé du productivisme et d’une écologie anticapitaliste. Ensuite il y a la question de l’autonomie. Elle est centrale. Il faut affirmer et assumer notre indépendance vis-à-vis des politiques social-libérale et donc vis-à-vis du gouvernement. Et puis enfin il y a la question de la stratégie ou comment construire une majorité alternative pour accéder aux responsabilités. Nous devons nous poser la question de la prise du pouvoir. Il faut aller vers un Front du peuple.

Quels sont vos relations avec les autres partis de gauche ?

Le parti socialiste mis à part, nous discutons et travaillons avec chacun d’entre eux. Ce qui nous intéresse c’est de savoir quelle va être l’attitude des partis de gauche sur l’accord « made in Medef » compétitivité-emploi. Le vote de ce texte est aussi structurant que le vote sur le TSCG. Cet accord est dramatique. Notre congrès a lieu quelques jours avant le débat au Parlement. Nous allons interpeller les députés. Les parlementaires EELV-Les Verts et de la gauche du PS se montrent très critique pour le moment. Mais comment voteront-ils ? C’est par ce type d’acte que peut commencer à se discerner une future majorité alternative de gauche.

Comment voyez-vous l’avenir du Front de gauche ?

Son avenir se joue principalement à travers l’affirmation de son autonomie. A ce titre, les échéances électorales de 2014 sont cruciales. Soyons cohérents jusqu’au bout : on ne peut pas aujourd’hui dénoncer la politique du gouvernement socialiste, ses politiques d’austérité etc. et partir main dans la main aux municipales avec le PS dans les villes qui auront une portée nationale. D’autant que dans un an le bilan du gouvernement sera encore plus inassumable. Les listes autonomes de premier tour, possiblement rassembleuse mais sur un contenu clairement en rupture avec la politique d’austérité, nous permettront de gagner en lisibilité. Mais aussi en crédibilité.

Pierre Jacquemain pour Regards.fr

Mar 20

Le gouvernement n’a pas sa place au Vatican

En 2010, François Hollande avait dénoncé la visite de Nicolas Sarkozy au Vatican comme un « manquement à la laïcité ».

En 2013 il y envoie ses deux plus hauts représentants, Jean-Marc Ayrault et Laurent Fabius pour l’intronisation du nouveau pape.

Ceux qui ne pouvaient pas perturber leur calendrier pour se rendre aux obsèques d’Hugo Chavez aux cotés de 35 autres chefs d’Etat se donnent le loisir de se rendre à une messe où ils n’ont pas leur place.

La loi de 1905 impose une attitude plus décente que l’enthousiasme pro papal de la nouvelle équipe gouvernementale. Décidément aucune humiliation ne nous aura été épargnée par la gauche sociale-libérale.

Mar 18

Législative dans l’Oise : bonnet noir et noir bonnet !

Les résultats du premier tour de l’élection législative partielle dans la 2ème circonscription de l’Oise sont le signe inquiétant du désaveu de la politique gouvernementale d’obstination dans l’austérité. Nous disons depuis des mois que cette politique ne peut mener qu’à l’échec et à l’abstention électorale des électeurs qui ont voté François Hollande au premier tour de la présidentielle.

Cette législative partielle en est hélas le symptome avec un chiffre record d’abstention (plus de 67%) et l’élimination sans appel de la candidate socialiste qui n’avait perdu que d’une soixantaine de voix en juin 2012. Quelle détérioration en l’espace de seulement neuf mois ! Dans ce climat, le Parti de Gauche salue chaleureusement la progression obtenue par Pierre Ripart et Anthony Auger, candidats du Front de Gauche.

Pour le second tour, le Parti de Gauche se refuse à choisir entre droite extrème et extrème droite. Pour faire barrage au FN, comme y appelle le PS, encore faudrait-il qu’il y ait un candidat républicain et sans casserole judiciaire !

Ce n’est pas le cas. Il est hors de question d’appeler nos électeurs à voter pour un candidat UMP qui en d’autres occasions (cantonales et régionales de 1998) n’a pas hésité à pratiquer des désistements réciproques avec le FN et qui a été condamné par la justice notamment pour conflits d’intérêts.

Lundi 18 Mars 2013  Martine Billard

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