Mai 07

UN BEAU JOUR POUR LA GAUCHE

 

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Ce fut un grand jour. Plus encore que nous l’espérions. De ces dates qui marquent une vie de militant. De nouveau le Front de gauche a envahi pacifiquement sa place fétiche mais cette fois plus encore, plus largement que le 18 mars 2012. Bien sûr il y avait beaucoup de drapeaux et affiches du PCF et du Parti de Gauche.  Nos camarades communistes avaient sorti le grand jeu et tant mieux : 100 militants dès 4 heures du matin pour décorer la place aux couleurs de leur parti. L’émulation positive joue à plein au sein du Front de Gauche et c’est d’autant plus une satisfaction de voir que notre jeune et « petit » parti (4 ans d’âge, 12000 militants soit près un siècle de différence avec notre principal partenaire et environ 1/6ème des effectifs) a bien tenu la rampe côté apparition. Cet équilibre au sein du FDG entre ses deux plus importantes formations est le gage de sa bonne santé et de son avenir. Mais aussi de ce qu’il est capable de déclencher. Cette marche l’illustre parfaitement. Elle, qui pour reprendre le discours de Jean-Luc dimanche, « n’est certainement pas celle d’un homme, ni d’un parti, ni même d’un groupement de partis : c’est la marche du peuple qui se met en mouvement… ». Le peuple donc était là dimanche, sans doute plus encore que les 18 mars et 30 septembre en terme de composition sociale. Beaucoup venus en famille, jeunes aussi, énormément de syndicalistes, cortèges de toutes les luttes de ces dernières années à l’image des travailleurs sans papier. J’ai ainsi rarement vu une marche aussi inventive en terme de panneaux et banderoles en tout genre. Nul ici n’a attendu les consignes pour nourrir de ses priorités une marche dont le point commun était de rassembler la gauche qui ne renonce pas à être de gauche. Les entreprises en lutte y ont repris une bouffée d’oxygène tels les Fralib ou les Arcelor : « leur » gauche était là, prête à cogner contre les plans sociaux et la pseudo fatalité du capitalisme financiarisé qui prétend les condamner. Plaisir aussi de voir le cortège d’Europe Ecologie- Les Verts scander « le Front de Gauche avec nous » et nous de leur répondre « le Front de Gauche est avec vous ». La majorité alternative que nous voulons construire s’est ainsi matérialisée pour la première fois devant nos yeux et c’était plaisant à voir. Je me souviendrais longtemps d’Eva Joly assurer de sa voix douce mais ferme sur la tribune : « nous avons la tête dure,. Nous ne céderons ni aux menaces, ni aux flatteries, ni aux intimidations, ni aux rappels l’ordre » soit une énumération de tout ce qu’elle a subit depuis l’annonce de sa présence. Le 5 mai aura été tout à la fois populaire, festif, dynamique et offensif.  C’est un événement historique qui, c’est sur, fera au moins date pour les années à venir.  Ce tremblement de terre politique aura évidemment des répliques dans les semaines à venir. Lundi matin la coordination du Front de gauche en a décidé plusieurs. Son communiqué, que je reproduis ci-après, les énumère dont les initiatives du premier week-end de juin.

  

COMMUNIQUE DE PRESSE DU FRONT DE GAUCHE SUR LES SUITES DU 5 MAI

 

Le Front de Gauche se félicite du succès historique de la marche du 5 mai. Un an après l’élection de François Hollande, cette manifestation a confirmé d’une part le refus du peuple de gauche de la politique d’austérité menée par le gouvernement, d’autre part la possibilité de rassembler une majorité alternative appuyant une autre politique. La présence de très nombreux syndicalistes, salariés d’entreprises en lutte et le caractère populaire de la marche forment de ce point de vue un grand sujet de satisfaction. De même que celle d’Eva Joly et de nombreux élus, responsables et militants d’Europe Ecologie – Les Verts qui constitue un événement majeur.  Enfin le mot d’ordre de changement de régime qu’exprime l’appel à une 6ème République a largement irrigué la marche.

La réponse du gouvernement n’a pas été à la hauteur de cette formidable aspiration. Au lieu de rassurer ceux qui ont permis la défaite de Nicolas Sarkozy il y a un an, Jean-Marc Ayrault a préféré dire une fois de plus sa sollicitude pour les chefs d’entreprise et annoncer la privatisation partielle d’entreprises publiques ! De son côté Manuel Valls joue de la provocation en minorisant outrageusement le nombre de manifestants.

Cette marche établit un rapport de force, ouvre de nouvelles perspectives, galvanise les énergies mais elle  doit surtout être le début d’un processus. C’est pourquoi le Front de gauche, dans le même objectif d’élargissement que le 5 mai,  propose d’ores et déjà d’autres rendez-vous dans les semaines à venir :

– la mobilisation aux côtés des syndicatsle 16 maien faveur de la loi d’amnistie sociale et de la loi interdisant les licenciements boursiers.

– le maximum d’initiatives populaires le premier week-end de juin sur le même mot d’ordre que la marche du 5 mai contre l’austérité, la finance et pour la 6ème République sous des formes décidées localement : marches, rassemblement, etc… dans les régions et départements

– Le soutien à la marche des femmes contre l’austérité le 9 juin

– les assises du 16 juin dont nous proposons la co-organisation à tous ceux, personnalités, associations, syndicats et forces de gauche qui partagent les objectifs d’une politique alternative à celle appliquée aujourd’hui par le gouvernement

Eric Coquerel

Mai 07

La marée citoyenne du 5 mai 2013

Avr 30

Hollande veut faire de l’école un nid de pigeons

Elle est belle la morale laïque de François Hollande. Son premier geste : offrir au Medef « l’esprit « de nos enfants !

Hier, en clôture des assises de l’entrepreneuriat, François Hollande a proposé de  » stimuler l’esprit d’entreprise  » dans l’école. Plutôt que l’école de l’émancipation, François Hollande fait le choix de l’école de l’endoctrinement à la cupidité.

Une fois encore, François Hollande cède aux roucoulements des pigeons et balaye le collectif de travail qu’est l’entreprise pour légitimer « l’esprit d’entreprendre ». Pendant ce temps, la voie professionnelle nationale et publique continue d’être déconstruite, privant ainsi les salariés et ouvriers de notre pays du haut niveau de qualification lui permettant son émancipation.

A l’école comme dans le reste de la société il est temps d’en finir avec ces pratiques de classe. Il faut faire cesser la main mise de l’idéologie dominante d’une oligarchie sur les programmes scolaires.

Le Parti de gauche combat pour une laïcité totale des programmes de l’Education Nationale, libérant ainsi l’école et l’enseignement de la doctrine libérale et consumériste.

Mardi 30 Avril 2013  Magali Escot

Avr 22

Réforme de l’action publique : Acte III de la « décentralisation » Réunion de SOUES

Intervenant principal : Dominique Adenot, Président de l’association Nationale des Elus Communistes et Républicains.
A la tribune, Marie-Pierre Vieu, Conseillère régionale, Eric Barrouquère-Theil, Maire adjoint de Séméac et Hervé Buffat, secrétaire départemental du PCF.
Eric Barrouquère-Theil fait état de nombreuses inquiétudes concernant la réforme territoriale qui, en réalité, fait suite à celle de Sarkozy et remet en cause l’égalité des territoires entre eux. D’ailleurs, déjà cette année, seulement 25% des Maires accepteront la réforme des rythmes scolaires car, selon qu’ils seront en ville où à la campagne, les élèves recevront un traitement différent. Alors qu’en ville les enfants passeront plus de temps dans des activités périscolaires diverses que dans les activités scolaires, ce même temps périscolaire se traduira par plus de garderies dans les petits villages, inégalité des territoires qui préfigure celle que la loi veut instaurer.

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Avr 18

POUR LA REPUBLIQUE SOCIALE

Les catholiques intégristes et des groupes d’extrême-droite rejoint par une partie de l’UMP appellent à une manifestation contre le mariage pour tous le 5 mai. Le choix d’appeler à manifester le jour où nous appelons nous-mêmes à une marche contre la finance et l’austérité et pour la 6 ème République n’est pas innocente. La droite veut être la seule à occuper l’espace public et a trouvé le thème du mariage pour retrouver une unité mise à mal par les affaires de fraude interne à l’UMP. La montée des actions agressives (harcèlement de ministres et parlementaires) et y compris violentes (agressions homophobes qui se multiplient) ressemble de plus en plus à une stratégie de tension dont l’objectif est clairement de faire tomber le gouvernement.

Pour le moment, les intérêts des privilégiés et de la finance ont été protégés et c’est la masse de la population qui subit proportionnellement le recul le plus important de ses revenus. Mais l’oligarchie en veut toujours plus. Elle a peur que la résistance prônée et organisée par le Front de Gauche n’amène François Hollande à ne pas aller aussi loin  dans les régressions sociales que ce que souhaiteraient les ultralibéraux. Les propos de Bayrou à cet égard sont éclairants « Sous la pression de son aile gauche, elle-même menacée par le courant Mélenchon, les dirigeants du PS, ont accepté samedi de se ranger à l’argument principal de ceux qui combattent leur politique ». Tout est résumé : pas question d’accepter la remise en cause des politiques d’austérité et du pouvoir de la finance en France et en Europe. Le système se défend, cela n’a rien d’étonnant.

Il est donc de notre responsabilité de poursuivre nos explications pour démontrer qu’une autre politique est possible. Que la transparence que nous exigeons ce n’est pas le déballage sans intérêt des patrimoines invérifiables des ministres et parlementaires. Ce qu’il faut exiger c’est la fin des privilèges fiscaux individuels et pour les entreprises. C’est d’un arrêt des connivences entre monde politique et monde de la finance dont nous avons besoin. Pour cela il faut en finir avec ce bipartisme et ces élus inamovibles tous issus des mêmes grandes écoles. Il faut la proportionnelle et la fin du cumul des mandats pour redonner goût à la participation électorale. Il faut que les élus condamnés pour des faits de corruption soient inéligibles au moins 10 ans et que ceux qui sont mis en examen puissent être révoqués par leurs électeurs lors de référendum révocatoire.

Et alors qu’une fois de plus des entreprises vont fermer (Florange, Petroplus) malgré les belles promesses électorales de François Hollande, laissant sur le carreau des centaines de travailleurs et leurs familles, alors que l’accord « Made in Medef » vient devant le Sénat cette semaine, il est plus que temps de dire que la solution est dans une République sociale où la transition écologique permettrait de concevoir une industrie à son service au lieu de laisser faire des délocalisations qui n’ont pour objectif que d’exploiter encore plus les salariés des pays pauvres tout en échappant aux contraintes environnementales. Une République sociale où l’intérêt général remplacerait celui des actionnaires. Une 6ème République pour un projet écosocialiste.

Martine Billard,
co-présidente du Parti de Gauche

 

Avr 18

Le gouvernement Ayrault va-t-il vendre la France aux Etats-Unis ?

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Accord_libre_echange Le projet d’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et les Etats-Unis d’Amérique avance masqué. Ce Grand Marché Transatlantique est actuellement à l’ordre du jour d’une réunion des ministres européens du commerce extérieur parmi lesquels la ministre française Nicole Bricq. Une décision définitive sur le mandat de la Commission européenne doit être prise le 14 juin prochain. En secret.

Jamais le candidat Hollande n’a parlé d’un tel projet dans sa campagne électorale. Jamais le Parlement français n’a été amené à en débattre. C’est une attaque insupportable contre la souveraineté du peuple français. Madame Bricq a pourtant déclaré : « on ne peut être que favorable » à ce projet. De quel droit parle-t-elle ainsi ?

Ce projet est désastreux d’un point de vue économique, social, financier, agricole, sanitaire, culturel. Avec ce projet, atlantisme, libéralisme et autoritarisme sont plus que jamais la doctrine de l’Union européenne et du gouvernement qui l’accepte.

La France doit s’opposer à ce projet funeste contre son indépendance et celle de l’union Européenne.

Mercredi 17 Avril 2013  Jean-Luc Mélenchon

Avr 10

LE 5 MAI, ON MARCHE POUR LA VIE REPUBLIQUE

La 5ème république tremble sur ces bases. La majorité de la population n’a plus confiance dans le gouvernement, las d’attendre un changement qui lui avait été promis pour maintenant. A la place de la loi contre les licenciements boursiers, de la loi pour la reprise des entreprises abandonnées par leur patron, de la lutte contre la finance, le PS lui offre le visage d’un parti bien loin du peuple. Nombre de ses dirigeants ont trop eu tendance à trouver normal la fréquentation de ceux qui jonglent au quotidien avec les lois fiscales taillées sur mesure pour que les plus riches continuent à s’enrichir pendant que les plus pauvres sont accusés d’assistanat.

Dénoncer ce mélange des genres, auquel la droite nous avait certes habitués, mais contre lequel François Hollande avait appelé à la « République exemplaire » ne suffit plus. Ce n’est pas la gesticulation sur la mise sur la scène publique des patrimoines de parlementaires ou ministres qui peut modifier la situation. Déjà, d’ailleurs, des critiques fusent sur ceux publiés, sur le thème ils ne sont pas complets, ils nous cachent des informations.

Oui, il est temps de tourner la page. Appeler à changer de république serait du populisme, nous disent les gens bien-pensants. Cela montre combien ils ont peur du peuple. En dénonçant un système pourri jusqu’à la moelle au sens où la constitution de la 5ème République est à bout de souffle, nous soufflerions sur le feu. Mais ceux qui jouent avec le feu, ce sont ceux qui réduisent justement leurs critiques à une affaire de personnes. Si le système en vigueur ne permettait pas cette évasion fiscale par toutes les niches fiscales ou par les paradis fiscaux qui existent et sont protégés y compris au sein de l’Union Européenne, alors seuls les mafieux se risqueraient à tricher sur leur revenu. Mais voilà tout incite à échapper au fisc jusqu’aux publicités que vous recevez parfois dans vos boites mails ou que vous trouvez sur internet ou dans la presse. Le problème, il est là. C’est ce système qu’il faut renverser. Et c’est cette peur que le peuple dise basta, dehors, vivement une autre république, qui explique la violence des réactions.

Sur proposition du Parti de Gauche portée par Jean-Luc Mélenchon à France Info vendredi dernier, le Front de gauche appelle toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans l’exigence d’une 6ème République à le dire en marchant le 5 mai prochain. Déjà plusieurs personnalités se sont jointes à cet appel dont Eva Joly, ancienne candidate d’Europe Ecologie à l’élection présidentielle. Dans toutes vos localités, appelez toutes celles et ceux qui veulent cette 6ème République à se joindre à l’appel et à marcher avec nous.

Martine Billard,
co-présidente du Parti de Gauche

Avr 04

AFFAIRE CAHUZAC ET GOUVERNEMENT A LA DERIVE

L’affaire Cahuzac démontre, s’il en était encore besoin, à quel point le mélange entre la finance, la politique et les médias atteint un niveau plus que néfaste pour la démocratie. Lorsqu’on regarde le parcours de Jérôme Cahuzac, peut-on encore se déclarer surpris ? Adhérent au PS en 1974, à une époque où celui-ci se réclamait encore de la lutte de classes, cela ne l’empêche pas de privilégier la recherche du fric à toute autre chose en passant de chirurgien au service de tous à spécialiste des implants capillaires, spécialité bien plus rentable. Le mélange des genres s’installe avec le passage en cabinet ministériel de Claude Evin, ministre de la santé, pour ensuite créer une société de conseil utilisant les relations précédemment tissées avec les laboratoires pharmaceutiques.

Cela démontre une première chose : il faut en finir avec ses allées et retours entre cabinet ministériel et grands groupes privés. Le plus surprenant dans cette histoire est qu’il ait pu être choisi ensuite comme ministre du budget. Chargé de la lutte contre la fraude fiscale, il n’a pas hésité à mentir avec aplomb, convaincu d’être au dessus des lois. Comme tant d’autres avant lui, à droite bien-sûr (rappelons-nous la mise en examen d’Eric Woerth, ministre du budget de Sarkozy, l’affaire Takieddine et, plus loin, les affaires des HLM de Paris, les marchés truqués d’Ile-de-France…) Mais la gauche est aussi contaminée : DSK aurait pu être président de la République sans l’affaire du Sofitel de New York…

Non, Cahuzac n’est pas un cas individuel, c’est tout un système qui se sert les coudes le plus longtemps possible et qui ne rejette un des siens que lorsqu’il n’est plus possible de faire autrement. Le point commun : le sentiment d’impunité de l’oligarchie. Or quelles sont les réponses du gouvernement : rien sur le renforcement de la législation et des moyens pour lutter contre la fraude fiscale, des réformettes de la constitution à la marge (le non cumul des mandats pas avant 2017 et la proportionnelle, une fois de plus disparue) et la proposition de François Hollande d’interdire de mandat électif une personne condamnée pour fraude fiscale alors que la peine d’inéligibilité existe déjà est très rarement et très légèrement appliquée.

Oui, il y a quelque chose de pourri lorsque la recherche du pouvoir et de la richesse passe avant les valeurs de gauche, lorsque le PS ne s’inquiète plus de l’éthique individuelle des aspirants aux postes gouvernementaux.

D’un côté donc cette affaire, de l’autre des « couacs » à répétition avec l’absurde taxe à 75 % que le gouvernement est bien en peine de concrétiser car mal conçue dès le début, ou avec l’acte 3 de la décentralisation reporté et éclaté tellement il pose problème. Ce gouvernement n’a plus de cap. Ou plutôt, la soumission à la finance comme seul horizon montre de plus en plus ses limites, comme cela a été le cas avant en Grèce, en Espagne et au Portugal.  Il est donc plus que temps de faire du ménage et de changer de République. Oui, la 6ème République est plus urgente que jamais.

Martine Billard,
co-présidente du Parti de Gauche

Mar 29

Sarkozy, sors de ce corps !

  Après quelques secondes d’émission, François Hollande avait tout dit ce soir : « tous les outils sont là ». Ni changement de cap, ni nouveauté donc dans l’arsenal d’une politique de l’offre et de l’austérité qu’il a vanté pendant une heure. Ou plutôt si une confirmation : le Président compte bien s’attaquer lui aussi aux retraites en allongeant la durée de cotisation. Et un renoncement : celui de la légitimité du Parlement à faire la loi puisque le président exige des parlementaires qu’ils se couchent devant l’accord Medef.

Pour le reste il a égrené pêle-mêle illusions et méthode Coué : le Président aurait sauvé l’Euro, Chypre serait sorti d’affaire, il ne ferait pas une politique de l’austérité et, enfin, la courbe du chômage devrait s’inverser… On pourrait parler de comique à répétition si la situation n’était pas aussi dramatique pour nos concitoyens. François Hollande n’est assurément plus un président socialiste (mais l’a-t-il un jour été ?) mais un illusionniste.

Au même moment des salariés de PSA défendant leurs emplois étaient embarqués devant le siège du MEDEF et conduits dans un commissariat parisien. Des travailleurs mobilisés pour leur emploi le Président n’a d’ailleurs pas dit un mot ce soir. Voilà le bien le résumé d’une politique qui ne change quasi en rien depuis son prédécesseur. On aimerait dire « Sarkozy sort de ce corps » mais ce serait encore semer trop d’espoir…

Eric Coquerel, Secrétaire national

Mar 29

Bouffonnerie à l’Assemblée

Une bouffonnerie ! Voila en quoi aura consisté le débat à l’Assemblée sur le rétablissement de la circonscription nationale pour les élections européennes.

L’UMP et le PS, en toute complicité, ont cruellement humilié les radicaux de gauche, auteurs de la proposition de loi.
Le reniement du Parti Solférinien est sans vergogne.

Après avoir voté pour la proposition de loi du PRG au Sénat en 2010, le PS a donc voté contre à l’Assemblée en 2013.
Comble du cynisme, le nouveau ministre des affaires européennes Thierry Repentin a passé sa journée à s’opposer à ce texte.

Pourtant, il y a moins de trois ans, en tant que sénateur de Savoie, M. Repentin avait voté pour ce texte comme l’ensemble des sénateurs de gauche.

Cet épisode bouffon montre la panique qui gagne Jean-Marc Ayrault.

Par peur du Front de Gauche, le PS passe par-dessus bord ses propres convictions préférant l’esquive au débat national sur l’Europe en 2014.

Jean Luc Mélenchon

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