Quel risque il a pris François Hollande lors de son discours de lancement de campagne pour la présidentielle au Bourget. Un risque incroyable, effroyable. Car durant son discours, il a dit, répété, affirmé avec fougue, qu’au nom du peuple français il allait faire la guerre à la finance internationale, cette finance sans visage et sans nom. Il a pris le risque d’être relégué au rang d’antisémite primaire. On exagère?
Jean-Luc Mélenchon, lors du congrès du Parti de Gauche, a déclaré que Pierre Moscovici pensait d’abord à la finance internationale plutôt qu’aux intérêts des peuples d’Europe, à Chypre, en Grèce, en Espagne…en France. Alors, comme à leurs habitudes, les tauliers du système financier qui spolient à Nicosie, qui tuent à Athènes, qui licencient partout dans le monde, montent au front pour renforcer le Front National plutôt que de défendre le Parti qui défend les intérêts premiers des peuples d’Europe. Alors, lorsque c’est Mélenchon qui veut faire la guerre à la finance internationale, lui, il serait antisémite.
Car ILS, les tauliers du système financier, se servent des origines juives de Moscovici, origines qu’ils révèlent eux mêmes, pour insinuer que Jean-Luc Mélenchon opposerait le peuple aux riches juifs à la tête de la finance internationale. Ainsi, ce sont eux qui établissent ce lien entre Moscovici, la finance et la judéité. Ce sont eux qui y pensent et le répètent à l’envi sur les réseaux sociaux, dans la presse.
Ce faisant, ILS jouent avec un feu mortifère, les tauliers du système financier, ILS réactivent les pires fantasmes de véritables fascistes qui se recrutent au F Haine, pas au Parti de Gauche. Mais fût un temps où, rappelons nous, ILS, les tauliers du système financier, préféraient Hitler au Front Populaire.