Oct 07
Les leçons de la cantonale partielle de Brignoles
Le premier vainqueur de cette élection est l’abstention. Il faut le dire : ceux qui ne voulaient pas voter à droite devaient avoir le cœur bien accroché ! Claude Gilardo, maire PCF de Brignoles, qui avait obtenu 40 % en juin 2012, n’avait pas souhaité se représenter. Cela a donné lieu à une campagne incompréhensible : les responsables et militants socialistes locaux ont ouvertement soutenu la candidate EELV pendant que les dirigeants nationaux solfériniens, Désir en tête, appelaient au vote pour le candidat PCF, « seul candidat de l’unité à Gauche » ! Résultat : Les candidats EELV et PCF n’ont atteint à eux deux que 23,5 % des voix ! Ils sont éliminés au premier tour au profit d’un duel FN/UMP largement à l’avantage du premier.
Le deuxième vainqueur est le rejet net et sans bavure de tout ce qui semble lié au gouvernement. Il prouve que le rassemblement contre la droite et l’extrême droite n’aura aucune efficacité s’il n’est clairement en rupture avec la politique d’austérité menée nationalement. La collusion et les investitures données par le PS affaiblissent la gauche. C’est une leçon pour les élections à venir. À défaut, le FN aura un boulevard devant lui.
Dans un contexte de forte abstention, l’extrême droite a progressé en pourcentage et en voix. On pourrait espérer que ceux qui banalisent, voir relaient, les idées du FN, au Ministère de l’intérieur, à droite et dans les médias, en tireront les leçons. On est malheureusement surs que non. Dans ces conditions, le FDG a plus que jamais la responsabilité d’offrir une nouvelle voie, claire et autonome par rapport à l’impasse dans laquelle nous a mené la vieille gauche gouvernementale en passe de sombrer avec sa politique d’austérité.
Eric Coquerel, Secrétaire national et Luc Léandri membre du bureau national du Parti de Gauche
Oct 07
Le Parti de Gauche des Hautes Pyrénées à la fête de l’Huma 65
Le Parti de Gauche des Hautes Pyrénées était présent et très bien représenté à la fête de l’huma. Pendant deux jours, militants et sympathisants se sont retrouvés autour de leur stand. A l’issue du meeting, après une belle et brillante intervention très politique et d’éducation Populaire, ils ont retrouvé Raquel Garrido autour du verre de l’amitié militante pour poursuivre échanges et propositions de changement politique orientés biens sur 6ème République. Il est bon de noter dès à présent que Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de Gauche sera à Tarbes pour un meeting le 12 Novembre
Oct 07
Quand Flaubert parlait des Roms dans une lettre à George Sand
« Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s’étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j’en vois et toujours avec un nouveau plaisir. L’admirable, c’est qu’ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des moutons.
Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sols, et j’ai entendu de jolis mots à la Prud’homme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d’ordre.
C’est la haine que l’on porte au bédouin, à l’hérétique, au philosophe, au solitaire, au poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m’exaspère. Il est vrai que beaucoup de choses m’exaspèrent.
Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton. »
G. Flaubert, lettre à George Sand, Croisset, vers le 15 juin 1867
Oct 04
Communiqué du Front de Gauche 65 : Meeting retraites à Toulouse
Le CAC31 (Collectif pour un audit citoyen de la dette)
organise un meeting unitaire pour défendre les retraites
Salle Mermoz –Stadium à Toulouse.
Seront à la tribune : Jean-Marie Harribey (ATTAC et Copernic), Bernadette Groison (FSU), Eric Aubain (CGT), Annick Coupé (Solidaires), Olivier Besancenot (NPA), Myriam Martin (Trait d’Union FDG), Christian Picquet (GU), Laurence Cohen (PCF), Raquel Garrido (PG), Michèle Bleuse (EELV) et Gérard Filoche (socialistes pour les retraites).
Un transport en bus est organisé au départ de Tarbes (17h30 à La Bourse du Travail) avec un arrêt au péage de Lannemezan.
Participation individuelle de 10 euros.
Inscriptions et contacts : 05.62.93.12.67 ou 05.62.96.04.83 et par mail pcf65@wanadoo.fr ou pg65@lepartidegauche.fr
Dans la continuité des « réformes » passées, la « réforme » Ayrault va appauvrir l’ensemble des retraités actuels et maintenir des salariés âgés en activité alors que le chômage des jeunes explose.
Alors que le débat parlementaire commence, la mobilisation pour défendre les retraites doit se poursuivre et nous vous invitons à participer à ce grand rassemblement citoyen pour la promotion d’alternatives solidaires à ce projet.
Pas un trimestre de plus, pas un euro de moins
Oct 03
55 ans de la Constitution de 1958: Vite, la 6ème République!
Alors qu’il n’avait pas daigné se présenter aux célébrations des 220 ans de la République le 21 septembre 2012, François Hollande s’est aisément complu à fêter la 5ème République dans le cadre organisé par la vieille droite chiraquienne.
Dans ce rassemblement de vieux schnocks qui s’accrochent à la 5ème République comme une moule à son rocher, Hollande a déclaré qu’il n’avait jamais été favorable à la 6ème République.
Sans rire, Hollande a rappelé le principe de souveraineté populaire en vertu duquel les élus rendent des comptes aux citoyens. Nul n’ignore que justement, en 5ème République, le Président ne rend de comptes à personne.
Reconnaissant que le quinquennat avec accordé au Président trop de pouvoir dans l’exécutif, aucune des propositions qu’il formule n’est de nature à retirer du pouvoir au Président. Au contraire, il propose que le Parlement édicte moins de lois!
Ce spectacle de régime à bout de souffle ne change rien à la réalité. Le principe de souveraineté populaire dans une démocratie moderne passe par la révocabilité des élus. Le peuple l’obtiendra via une Assemblée Constituante qui construira démocratiquement la 6ème République.
Oct 03
Debré fils fête la Ve du père Michel avec Hollande mais sans le peuple!
Jean-Louis Debré, président du conseil constitutionnel, fête ce jeudi 3 octobre 2013 la Ve République rédigée, dans le plus grand secret, par son père Michel. Ainsi a-t-il convié plus de 200 ministres, tous les premiers ministres qui ont dirigé un jour un gouvernement de la Ve, tous les présidents. Et pour la première fois, un président « socialiste » a accepté l’invitation, confirmant ainsi l’engouement des Solfériniens pour la Ve. Il n’a pas oublié d’inviter également tout ce que le pays compte de représentants du pouvoir politique ou économique. Mais rien de cet anniversaire et de son organisation n’avaient filtré jusqu’à aujourd’hui. Le tout Paris du pouvoir avait donc reçu l’invitation d’un fils à célébrer une constitution écrite par son père, sans que les citoyens en soient informés, sans que les citoyens soient eux mêmes invités. Ainsi cette fête d’anniversaire, telle qu’elle se déroule sous nos yeux, donne à voir le véritable visage de la Ve République: un pouvoir absolu que se partage une cours de privilégiés, à l’abris du regard citoyen, dans le plus grand secret.
C’est donc dans le plus grand secret que Michel Debré rédige à l’été 1958 la constitution de la Ve République, une constitution commandée par un général, De Gaulle. Déjà à l’époque rien ne devait filtrer. Surtout, les citoyens ne devaient en aucun cas participer à sa conception et encore moins à sa rédaction. Un petit groupe de quelques personnes a donc rendu une copie conforme aux souhaits d’hégémonie et de pouvoir total du général. La guerre d’Algérie sera savamment instrumentalisée pour faire apparaître la nouvelle constitution de la Ve comme la planche de salut d’un peuple qui, sans elle, basculera dans la guerre civile ou dans une dictature de militaires qui préparent un putsch du côté d’Alger. Si bien qu’un autre militaire, De Gaulle, doté de pouvoirs exorbitants et sans précédents en République est présenté à l’opinion comme le seul en capacité de nous mettre à l’abris des militaires qui souhaitent détenir eux mêmes des pouvoirs exorbitants et sans précédent en République. Bref, combattre le mal par le mal, énorme n’est-ce pas. Donc, selon le principe du mensonge crédible car énorme, ça passe comme une lettre à la poste ou comme un référendum présenté en 1958 comme le dernier et ultime rempart du chaos et de la dictature.
Le pouvoir absolu est donc organisé autour d’un président monarque, aidé dans sa tâche par un premier ministre aux ordres qui s’appuie lui même sur quelques ministres qui sont aidés par des experts conseillers. Fini le parlement et le député de la nation qui représentent le peuple. Désormais les lois se feront ou se détricoteront par une cours nommée, du premier ministre aux conseillers. Révocables à tous moment par un seul homme, mais jamais par le peuple, si d’aventure ils ne sont pas en phase avec la volonté présidentielle. Ils agiront, dès lors, en courtisans tout à fait capables de renier leurs convictions les plus profondes dans le but de ne pas perdre leurs privilèges d’appartenir à la cours élyséenne. Et les privilèges accordés sont nombreux pour qu’ils demeurent soumis. Ils peuvent cumuler les mandats aussi bien en nombre que dans le temps. Ils peuvent mettre en place des baronnies locales et devenir maire ou députés de père en fils, ministre de père en fils, ou devenir les surveillants généraux des institutions de père en fils. Les citoyens, eux, regardent, impuissants et exclus. On leur jette de temps à autre une vague promesse de démocratisation que l’on renie aussi vite.
Les citoyens sont, comme de bien entendu, exclus de la cours. Car pour en faire parti il faut avoir été remarqué par le monarque, avoir fait la bonne école et apparaître comme un expert de la chose publique. La télé va devenir l’incroyable instrument de propagande de la cours et de ses courtisans. Les « élites » seront les seules à être autorisés à venir y causer car ils sont ministres ou experts validés par le chef. Non seulement le citoyen ne peut pas accéder aux fonctions politiques, mais il ne peut même plus en parler. La liberté d’expression politique est totale uniquement pour ceux qui vivent du système et en font sa propagande. Les autres, les citoyens, ne peuvent plus que voir sans y croire, ne peuvent plus qu’entendre sans écouter. Les taux d’abstentions aux élections s’envolent proportionnellement à l’exubérance de la cours et du souverain. A l’exception de l’élection présidentielle elle même, tellement les citoyens ont compris qu’en Ve République seul le monarque élu compte et que le reste n’est que mascarade.
Cette cérémonie d’anniversaire raisonne comme un révélateur de la Ve République. A l’image des caricatures qui donnent à voir le vrai visage du caricaturé, la fête d’anniversaire est organisée par un ancien ministre aujourd’hui président du conseil constitutionnel et fils de celui qui a rédigé les institutions de la Ve et qui a été lui même ministre. Les 384 invités sont les membres du pouvoir, uniquement les membres du pouvoir. Tout le quartier du conseil constitutionnel est « bunkérisé » selon les propres termes de Caroline Roux, journaliste à Europe 1. Ainsi la Ve République avoue qu’elle se méfie de ses citoyens. Certains continuent de penser qu’elle n’a pas pris une ride, qu’elle fonctionne à merveille. Comme, sans doute, fonctionnent à merveille ces partis politiques pro Ve à l’image d’une UMP ou d’un PS devenus des écuries à fabriquer des présidents mais qui ont depuis longtemps déserté la réflexion politique et se déchirent en interne. Comme, sans doute, fonctionnent à merveille un sénat ou une assemblée sitôt qu’il s’agît de remettre en cause les privilèges des puissants et qui se voient « retoqués » par le président de la République à l’image de cette loi d’amnistie des syndicalistes. En réalité la Ve a pris tellement de rides qu’elle est au bord de la mort clinique. Elle aura été rafistolée 24 fois. Une opération tous les 2 ans, dont certaines d’envergures. Chaque fois il s’agissait d’éloigner un peu plus le peuple et le parlement du monarque isolé, de ministres valets et d’oligarques faisant la pluie et le beau temps sur la République. Les seuls « étrangers » à la cours autorisés à participer à l’anniversaire du jour sont les journalistes, principalement ceux de la télé, qui rempliront leur office de propagande. Les citoyens, quant à eux, sont priés de circuler et surtout de ne pas voir la cours faire ses fastes ou ses intrigues de palais.
Le cadeau empoisonné d’Hollande pour les 55 ans… par lepartidegauche
Sydne93