Jan 09

« Hollande a enfin trouvé son ministre de l’économie: c’est Pierre Gattaz »

Jan 08

NOS VOEUX POUR 2014 : FACE A LA DROITE ET L’EXTREME-DROITE, LE SOCIAL-LIBERALISME N’EST PAS LA SOLUTION

Le gouvernement a terminé l’année en apothéose le 31 décembre : décret autorisant l’ouverture le dimanche des magasins de bricolage, décret réduisant les exigences environnementales pour ouvrir ou agrandir une porcherie, et appel du parquet contre la relaxe des 5 militants CGT de Roanne ! Le lendemain, François Hollande présentait des vœux en assumant ouvertement son coming out libéral : attaques contre l’Etat et annonces de la poursuite de la baisse des dépenses publiques, engagement à baisser les cotisations sociales payées par les entreprises, charges contre « les abus et excès » de la Sécurité Sociale et plus un mot pour les classes populaires, pas un mot sur la solidarité. Même Jean-Pierre Raffarin a trouvé ces vœux « relativement à droite » ! On avait effectivement l’impression d’une mauvaise reprise des éléments de langage des gouvernements précédents. Pierre Gattaz, président du Medef s’est évidemment empressé de rebondir en demandant toujours plus : plus de baisses d’impôts et de cotisations, mais aussi plus de casse du droit du travail. François Hollande veut aussi supprimer « les contraintes » : plus d’accords entre des partenaires sociaux mais une charte d’engagement ; un pacte de responsabilité avec les entreprises en réponse à la demande du Medef d’un pacte de confiance mais surtout pas de contreparties exigées, et pour finir la volonté d’utiliser ordonnances et décrets. Comme cela, finis les débats publics et les députés de son parti qui osent débattre et amender les lois.

Mais le plus surprenant est le silence de tous ceux qui, au sein du PS et d’EELV, appelaient le gouvernement à changer de cap. Ce n’est pas vraiment ce changement-là qu’ils appelaient de leurs vœux ! Au moins les masques sont tombés. Nous savons qu’à chaque fois que la social-démocratie a choisi un tel chemin libéral, cela s’est terminé par des régressions sociales massives et le retour de la droite : Angleterre avec Blair, Allemagne avec Schroeder, Espagne avec Zapatero, Italie, Portugal. De nos jours pèsent en plus la menace de l’extrême-droite avec ses déclarations xénophobes et racistes et la volonté de semer la confusion en banalisant les propos racistes et antisémites.

Aussi, le seul positionnement qui peut aujourd’hui mobiliser toutes celles et ceux qui ont voté pour chasser Sarkozy n’est pas d’appeler au rassemblement d’une gauche qui n’a plus de gauche que le nom, c’est au contraire de s’affirmer réellement comme la seule option à gauche. Nous n’avons jamais été dans la majorité gouvernementale. Mais aujourd’hui nous devons dire clairement que nous sommes dans l’opposition à ce gouvernement. Mais une opposition de gauche. Les tâches de la rentrée sont donc claires : soutien à tous les travailleurs qui se battent contre les patrons voyous et contre ce gouvernement qui préfère les patrons aux salariés, mobilisations contre la hausse de la TVA, participation massive à la manifestation du 22 février contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, solidarité avec nos camarades tunisiens ainsi qu’avec les femmes espagnoles en lutte contre l’obscurantisme religieux quel qu’il soit. Meilleurs vœux de lutte !

Martine Billard,
co-présidente du Parti de Gauche

Jan 08

Une fois de plus le Sénat vote l’impunité pour Serge Dassault

Le Sénat vient pour la deuxième fois de refuser de lever l’immunité parlementaire de Serge Dassault, pourtant demandée par les juges et approuvée cette fois-ci par le parquet.

La justice souhaite pouvoir l’entendre dans le cadre d’une enquête sur des achats présumés de votes, corruption, blanchiment et abus de biens sociaux à Corbeil. Le scrutin municipal avait été annulé en 2008, le Conseil d’Etat considérant qu’il était avéré que des dons d’argent aux électeurs avaient été effectués.

Après la décision du parquet de faire appel de la relaxe des 5 militants CGT de Roanne, le vote du Sénat institue le deux poids, deux mesures : syndicalistes, vous êtes condamnés, puissant sénateur vendeur d’armes vous n’avez pas de compte à rendre à la justice

Ce rejet de la levée de l’immunité ne peut venir que de la défaillance d’un élu se disant de gauche. La droite, quant à elle, a voté unanimement pour l’impunité de son copain. Qu’elle ne vienne pas demain se plaindre du rejet de la classe politique par les citoyens, ni de la montée du vote FN.

Ceux qui ont fait ce choix sont aujourd’hui la honte de notre République.

 

Mercredi 8 Janvier 2014  Le Parti de Gauche

Martine Billard, co Présidente du Parti de Gauche

Jan 08

Communiqué de rentrée du Front de gauche

Front de gauchePour ses vœux 2014 aux français, le Président de la République a décidé de maintenir le cap de la compétitivité et de renforcer son pas de deux avec le MEDEF !

« Moins de charges sur le travail, moins de contrôles sur les activités et en contrepartie plus d’embauches et de dialogue social ». Le pacte de responsabilité proposé aux entreprises s’inspire directement des propositions patronales et fait déjà le bonheur de Pierre Gattaz qui attend mi janvier pour découvrir les nouveaux cadeaux fiscaux et les nouveaux allègements de charges qui lui seront octroyés.

Inversement, dans les propos de François Hollande, on ne retrouve aucune référence à la souffrance sociale, nulle empathie envers une population qui a déjà été durement touchée par la précarité et le chômage ; pas la moindre référence aux organisations syndicales ! Et la reprise du discours patronal sur les prétendus « abus » de la Sécu !

Au contraire, la perspective d’avancer par décrets pour accélérer le mouvement de réformes, de procéder à de nouvelles réductions dans les dépenses publiques impactant directement les collectivités locales et la protection sociale vient encore rétrécir l’espace des solidarités.

Et que dire des deux seuls changements intervenus au 1er janvier 2014 : la hausse de la TVA et l’acharnement du procureur contre les 5 de Roanne alors même qu’aucune loi d’amnistie n’a été votée depuis juin 2012 !
Bref, Hollande et son gouvernement ont choisi d’accentuer encore le cours libéral de leur politique, au mépris de l’urgence sociale

Le Front de gauche s’oppose à la politique libérale de ce gouvernement dont l’orientation nourrit la désespérance et fait le lit de l’extrême droite.

Les voeux d’Hollande, c’est l’accélération d’une politique de droite. Les nôtres c’est la construction d’une alternative de gauche dans les mobilisations et les échéances électorales

Mercredi 8 Janvier 2014  Le Front de Gauche

Jan 07

Tenir des propos antisémites ne relève pas de la liberté d’expression, c’est un délit !

La conception de la démocratie républicaine ne peut être que tout propos est digne de débat. Tenir des propos racistes, antisémites, homophobes ou sexistes ne peut être accepté au nom d’une conception désincarnée de la liberté d’expression. De tels propos relèvent d’une construction intellectuelle consistant à classer les êtres humains en fonction de leur couleur de peau, de leur religion réelle ou supposée, de leur genre ou de leur orientation sexuelle. Il s’agit donc bien de rejeter de tels présupposés car le Parti de Gauche défend le principe que tous les êtres humains sont égaux en droits. En conséquence, pour nous le racisme et l’antisémitisme ne sont pas des opinions dont on pourrait rire dans des spectacles humoristiques ou débattre entre intellectuels de bonne compagnie. Ce sont des délits punis par la loi dans notre pays, lois que nous soutenons totalement.

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Jan 05

Renforcer un Front de Gauche autonome tout au long de 2014

A la demande de l’Humanité Dimanche, ci-dessous le texte que j’ai écrit sur les défis de 2014 et qui est paru le 2 janvier 2014. Ce texte n’épuise évidemment pas la question mais était contraint par la taille demandée. Outre les défis indiqués dans cet article, il y en a bien d’autres comme la mobilisation contre la TVA, contre le Grand Marché Transatlantique, contre la poursuite de l’extension du travail du dimanche (j’y reviendrai), en solidarité avec les travailleurs en lutte contre les licenciements et les fermetures d’entreprises sans oublier les 5 de Roanne contre lesquels s’acharnent la justice et la manifestation à Nantes le 22 février contre la construction de l’aéroport de Notre Dame des Landes que ce gouvernement s’obstine à vouloir construire.

Avec la hausse du chômage, de la précarité et de la pauvreté, la crise met en danger la démocratie dans la majorité des pays de l’Union européenne. Les dirigeants européens sont tous d’accord pour imposer chaque jour un peu plus leur carcan d’austérité et de reculs sociaux. Mais une échéance les paralyse. Les puissants ont peur que les peuples ne s’emparent de l’élection européenne pour clamer leur colère et leur rejet de la mondialisation qui enrichit les plus riches alors que la pauvreté et les inégalités augmentent y compris en Allemagne.

Angela Merkel a cherché à convaincre les autres chefs d’états d’introduire la signature de contrats contraignants entre chaque pays et la Commission européenne afin de les obliger à passer sous les fourches caudines de la déréglementation dans tous les domaines. Sa proposition a été renvoyée à plus tard, car comme l’a dit le premier ministre belge : « Les élections européennes approchent, ne présentons pas l’Europe comme un gros bâton. ». Quant à François Hollande, il espère une nouvelle fois tromper les peuples « Mettons-nous d’accord sur les principes et décidons des détails après les élections européennes de mai 2014. ». Nous savons donc ce qui nous attend, sans oublier le GMT en cours de négociations une fois de plus dans la plus grande opacité.

Nous devons donc être clairs : nous ne voulons plus de cette Europe, libérale et antidémocratique. Il ne s’agit pas de la réorienter mais de rompre avec ses traités et la refonder sur de nouvelles bases de coopération entre les peuples, pour plus de justice sociale, plus de démocratie et un mode de développement qui intègre le respect de notre écosystème.

Un discours clair sera donc nécessaire si nous voulons être entendus lors de la campagne européenne . En effet, si le système craque de partout, une course de vitesse est engagée entre les forces réactionnaires, xénophobes et racistes et les forces de l’alternative à gauche.

En France, la droite est très occupée à s’écharper pour savoir qui sera le candidat en 2017, le gouvernement de François Hollande bat les records d’impopularité et le FN a beau essayer de se cacher derrière un masque plus avenant, celui-ci craque régulièrement laissant apparaître sa vrai nature (propos racistes, approbation par Le Pen père du recul sur l’IVG en Espagne…).

Malgré cela nous avons du mal à convaincre nos concitoyens que le Front de Gauche est l’alternative nécessaire et indispensable malgré la réussite de la marche contre la hausse de la TVA. Comment retrouver le souffle de la campagne présidentielle ? Les élections municipales devraient être un moment de remobilisation, à condition de ne pas créer de confusion. Il est incohérent de dénoncer la politique du gouvernement pour ensuite accoler le logo du Front de gauche à côté de celui du PS. Si nous voulons créer une dynamique pour les élections européennes, il n’est pas possible de traîner avec nous le boulet des renoncements de la social démocratie. Après l’ANI, l’allongement de la durée de cotisation pour la retraite, le refus du coup de pouce au Smic et bientôt l’extension du travail du dimanche, la poursuite de la même politique que sous Sarkozy quant à l’immigration, la métropolisation, le redémarrage des travaux à Notre Dame des Landes et plus globalement la poursuite de l’affirmation du credo libéral de baisse des dépenses publiques et de la fiscalité sur les entreprises, penser qu’on peut influencer localement le PS revient à semer des illusions. Comme l’a dit si justement Patrice Cohen-Seat dans sa tribune du 6 décembre « il faut mener une confrontation exigeante avec le Parti Socialiste ». Nous ne pouvons pas « rester au milieu du gué … au risque de devenir illisibles. ». Il nous faut donc aller de l’avant avec un Front de Gauche autonome de la social démocratie, seule solution pour retrouver une démarche dynamique capable d’entraîner sur ses propositions toutes celles et ceux qui veulent rompre avec le libéralisme.

Martine Billard

Jan 03

Droits des militant-e-s : ce qu’il faut savoir

Nous aurions pu espérer que la défaite de Sarkozy ferait baisser la pression sur les militant-e-s que nous sommes. Il n’en est rien. Outre le refus de toute loi d’amnistie, le pouvoir se montre toujours aussi dur avec les formes de contestation pourtant pacifique de l’ordre établi que nous menons. Sachons donc nous protéger juridiquement et réagir de manière appropriée, avec en tête l’idée centrale qu’en démocratie tout ce qui n’est pas interdit est permis. Trois exemples de conduites à tenir à partir de situations concrètes :

– Je suis dans une manifestation et porte des badges et/ou autocollants, par exemple du PG. En quittant la manifestation, un cordon de policiers ou de gendarmes conditionne mon droit de passage au retrait des mes signes politiques distinctifs. Je leur indique poliment que leur demande est illégale (en m’adressant de préférence à celui qui dirige l’opération) car le PG n’étant pas une organisation illégale et mon corps et les vêtements qui le recouvrent m’appartenant, je suis libre de circuler avec ces insignes. S’ils s’obstinent, ne pas forcer le passage, mais tourner dignement les talons avec mes badges et prendre un autre chemin, même plus long. Une fois rentré-e, j’en informe mon comité et un courrier collectif et/ou individuel de protestation est envoyé au préfet ou à Paris au préfet de police.

– Je suis dans une manif ou un rassemblement autorisés, encerclés par les forces de l’ordre qui refusent de laisser sortir ou rentrer qui que ce soit. Je proteste sans insulter, je prends des photos ou des vidéos de la scène, notamment s’il y a des violences policières. J’appelle les élu-e-s Front de Gauche de ma ville ou de mon département. Une fois libéré-e, je dépose plainte (si possible avec d’autres) contre X, soit auprès de l’Inspection générale des services, soit en écrivant au procureur de la République sur le fondement de l’article 432-4 du Code pénal qui interdit toute violation arbitraire d’un droit fondamental (la liberté d’aller et venir en est un) par une personne dépositaire de l’autorité publique et punit ces faits de 7 ans d’emprisonnement. Evidemment, il faut aussi déposer plainte s’il y a eu des violences policières en allant immédiatement faire constater ses blessures par un médecin, de préférence hospitalier.

– De plus en plus de maires prennent des arrêtés interdisant la distribution de tracts sur les marchés. Si un-e camarade est verbalisé-e sur le fondement d’un tel arrêté pris depuis plus de deux mois, il/elle devra s’adresser au préfet pour qu’il exerce un contrôle de légalité. Si le préfet ne répond pas dans un délai de 2 mois, la personne verbalisée peut alors saisir le tribunal administratif pour contester la légalité de l’arrêté.

Mardi 31 Décembre 2013  Rosa Luce

Jan 01

Bonne année, bonnes luttes, bons votes

Nous on peutLe Parti de Gauche des Hautes Pyrénées vous assure de  ses meilleurs vœux pour l’année 2014.

Ces vœux sont bien évidemment sincères. Comment en effet ne pas souhaiter pour chacun justice, bien être moral et matériel, libre accès aux soins, à la culture, à l’éducation … toutes choses contenues dans notre programme « l’humain d’abord » et portées par le PARTI DE GAUCHE

Mais ces vœux sont aussi sans illusion immédiate tant ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, tout en continuant à se revendiquer de Gauche perpétuent  sans vergogne la politique de leurs prédécesseurs de droite au profit des nantis et au détriment du plus grand nombre. Les voeux du Président de la République en sont la parfaite illustration

Nous rêvons donc de ce 01 janvier où, au lendemain de luttes victorieuses, nous pourrons, NOUS, vous souhaiter avec certitude confiance et fierté une vrai bonne année à  venir.

 

Pour le comité du parti de Gauche 65

 A. Delpeyroux

Déc 28

« La contradiction n’est pas chez nous  » Eric Coquerel

Déc 28

IVG en Espagne : le gouvernement réactionnaire s’en prend aux femmes

IU.jpgLe droit fondamental des femmes à « disposer de leur corps », c’est à dire à pratiquer une interruption volontaire de grossesse si elle le décide, conquis en 1985, dix ans après la mort de Franco, est remis en cause par le gouvernement du Parti Populaire au pouvoir en Espagne.

Dans la droite ligne du rejet le 10 décembre au parlement européen de Strasbourg, d’une résolution demandant que l’accès à la contraception et à l’avortement soit reconnu en Europe comme des « éléments essentiels de la dignité humaine », le projet de loi qui vient d’être approuvé par le gouvernement de Rajoy constitue une attaque rétrograde sans précédent pour le droit des femmes en Espagne.

La période du droit à l’IVG sans condition jusqu’à 12 semaines de grossesse soit 14 semaines d’aménorrhée est supprimée. Dorénavant l’avortement ne sera possible qu’en cas de viol et à condition que la femme ait porté plainte, de grave danger pour la santé de la mère ou de malformation foetale attestée par deux médecins. Les mineurs de 16 à 17 ans ne pourront plus avorter sans autorisation parentale.

Le Parti de Gauche s’associe aux femmes et aux hommes qui luttent en Espagne et manifestent dans la rue pour conserver le droit de choisir. Il dénonce la réaction austéritaire et conservatrice que subit le continent sous la forme de telles attaques rétrogrades dignes d’un autre âge, sous l’influence des partis conservateurs et des lobbies religieux.

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