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Mar 01

TIRONS LES LEÇONS DE L’ITALIE : IL FAUT OSER.

Les résultats des élections en Italie sont pleins d’enseignements. Il ne suffit pas d’avoir un candidat intègre et un programme à la hauteur des enjeux de la crise actuelle pour entraîner les masses derrière soi. Certes, les médias en Italie, comme dans la quasi totalité des pays, sont organisés pour exclure ceux qui portent un programme de rupture avec le système. Antonio Ingrioa, leader du rassemblement Révolution civique, a donc été particulièrement boycotté par les télés et stigmatisé par des adjectifs divers. C’est ce que subissent tous les dirigeants politiques qui remettent en cause les pouvoirs en place. Nous le vivons au quotidien en France avec les insultes régulières à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon. Mais les peuples ne supportent plus les potions d’austérité qui leur sont imposées par l’oligarchie de chaque pays relayée par des pouvoirs politiques serviles. Ils n’aspirent plus qu’à une chose : qu’ils s’en aillent tous ! Et selon le pays, ils saisissent l’offre politique du moment qui leur semble être la plus à même de réaliser cette exigence de changement. C’est donc là où il y a danger. Si ce ne sont pas des forces de gauche qui portent fort cet engagement de rupture, alors la porte est ouverte à toutes les aventures : extrême-droite dans certains pays ou homme politique populiste au mauvais sens du terme comme Bepe Grillo en Italie. Voilà pourquoi dans un tel moment politique, le temps n’est pas à la délicatesse. Quand la crise économique est là, que les injustices sociales explosent, que les riches continuent à s’en mettre plein les poches pendant que les immenses majorités ne savent comment boucler leur fin de mois ou si elles auront encore du travail demain, quand les institutions apparaissent comme seulement au service des puissants, il n’est plus l’heure de se lamenter et d’ergoter en espérant retarder le moment fatidique. Il faut oser, être à l’offensive, ne rien laisser passer. Donc pas question de baisser d’un ton. Les menaces répétées des dirigeants du PS et les déclarations d’allégeance à leur égard de certains communistes ne nous feront pas taire car notre responsabilité est grande vis-à-vis de toutes celles et ceux qui subissent la politique mise en œuvre par ce gouvernement social-libéral. Nous ne lâchons rien. Nous avons arraché la loi d’amnistie, maintenant continuons en mobilisant contre la transposition de l’accord made in Medef. Tous dans la rue le 5 mars.

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche

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