Les élections municipales se traduisent par une défaite historique du parti socialiste et malheureusement du parti communiste son allié dans certaines villes. La victoire proclamée du FN et de la droite est toute relative en raison d’une abstention record et des votes nuls déposés par de nombreux votants.
La classe politique est donc rejetée pour ne pas avoir tenu ses promesses et la démocratie est mise en danger.
Nous affirmons que la politique actuellement menée par le gouvernement dans un contexte de crise est responsable de cette situation. La pauvreté et la misère (parfois invisible car cachée), la précarité, le chômage, les soins de santé différés voire annulés, sont aggravés par la hausse de la TVA, la baisse des salaires, des retraites, de la protection sociale (qu’ils osent nommer « coût du travail ») et l’atteinte aux droits des salariés.
Les cadeaux au grand patronat sans contrepartie, l’allégeance à la finance notamment par la négociation cachée du Grand Marché Transatlantique sont autant d’attaques menées contre le peuple.
Le PS (les solfériniens plus exactement) dispose pourtant de tous les moyens et de toutes les majorités pour faire une politique de gauche. Au lieu de cela il poursuit et amplifie volontairement et méthodiquement la politique néo libérale de Sarkozy, ce qui a pour résultat l’aggravation des conditions de vie de la majorité de nos concitoyens. Cette politique nous mène inexorablement et à terme vers la situation de l’Espagne, de la Grèce et du Portugal.
Dès le lendemain des élections, le Président de la République, après avoir indiqué que le message des électeurs était bien reçu a nommé premier ministre Manuel Valls, le « socialiste » préféré de la droite… afin de continuer la même politique ! Changer les têtes pour donner l’illusion, se donner du temps avant les élections Européennes et le nouveau désastre à venir. Le tout, avec la complicité voire l’appui des médias dominants encore une fois ligués contre le Parti de Gauche et ses propositions et déroulant le tapis rouge devant la droite et un FN dé diabolisé.
Cette situation se retrouve aujourd’hui partout en Europe c’est pourquoi les élections Européennes seront un enjeu d’importance et le vote Front de Gauche une impérieuse nécessité pour mettre fin à la collaboration des oligarchies.
Le Parti de Gauche fera face, comme Syriza en Grèce, comme les forces populaires en Espagne et le Bloco de Esquerda au Portugal. C’est une autre politique qu’il faut, en rupture avec le système actuel afin d’enrayer la montée de l’extrême droite. Il appelle à un front républicain de gauche qui se mobilisera à Paris le 12 avril prochain avec la manifestation nationale contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses.
Communiqué du Parti de Gauche des Hautes Pyrénées