Les abattoirs en Régie municipale

La présence active d’un abattoir local est la garantie

  • de viandes issues du terroir : les bêtes naissent, sont élevées et engraissées sur place
  • de viandes échappant ainsi au commerce mondialisé où les bêtes naissent dans un département, puis partent en Espagne ou en Italie pour être engraissées industriellement, sont abattues et repartent vers les étals de la distribution
  • du maintien d’un élevage local maîtrisé par nos paysans

Si l’on considère que les citoyens ont le droit d’être nourris sainement, l’abattoir doit être considéré comme un bien public.

A nous, citoyens-consommateurs d’exiger de pouvoir acheter local.

Pourquoi ?

Parce que :

  • la proximité permet de connaître l’alimentation des bêtes et atteste de leur qualité
  • les élevages contribuent à l’entretien de nos campagnes et des montagnes
  • cela permet de développer l’élevage sur les territoires
  • cela permet de mettre en place et de consolider les circuits courts de distribution, peu coûteux en transports et donc en énergie et en pollution
  • plus la demande sera forte et plus la pérennité du circuit sera assurée, … moins il sera coûteux
  • cela permet de sortir des circuits de la grande distribution, dont les marges élevées ne sont favorables ni à l’éleveur ni au consommateur
  • cela peut permettre une revalorisation des revenus des paysans, alors payés plus justement pour leur travail
  • les personnes (enfants, personnes âgées, malades) nourries par la restauration collective ont droit de profiter également de produits locaux

Economiquement, l’abattoir c’est :

  • du travail sur la ville
  • du travail pour les producteurs
  • des emplois assurés
  • des retombées économiques pour les villages environnants
  • mais aussi une dynamique pour d’autres secteurs agricoles comme les fromages, les fruits, les légumes…

C’est aussi impliquer les éleveurs dans une activité que certains avaient abandonnée : l’engraissement.

Politiquement, les villes ont le pouvoir d’impulser une dynamique de développement local afin de revitaliser le secteur de l’élevage, de contribuer au développement de la qualité des viandes de terroir et d’offrir au consommateur une prestation globale de haut niveau. Cette action, pour être pérenne, devra associer les autres municipalités concernées à ce travail, ainsi qu’au maintien de l’équilibre financier de la structure. En effet,  il est préférable d’associer les communes concernées afin d’assurer collectivement la gestion de cet outil de travail (en effet, les abattoirs le plus souvent situés en ville, sont principalement utilisés par des producteurs issus de villages avoisinants). Cela demande également une réflexion poussée des collectivités locales quant à la gestion des PLU et la conservation des terres agricoles.

Enfin, relocaliser notre alimentation, revitaliser notre économie, créera de nouvelles solidarités entre producteurs et consommateurs, entre citadins et ruraux, etc. …

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